Tue 23-April-2024

Euro-Med salue les décisions de la « Justice internationale » concernant l’entrée de l’aide à Gaza

vendredi 29-mars-2024

Genève – CPI

L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a annoncé qu’il félicitait la publication jeudi par la Cour internationale de Justice de nouvelles mesures de précaution exigeant qu’Israël prenne les mesures nécessaires et efficaces, en coopération avec les Nations Unies, pour garantir l’entrée de l’aide dans la Bande de Gaza sans obstacles et sans délai, dans l’exécution de ses obligations au titre de la Convention sur le génocide.

Dans sa nouvelle décision, le tribunal a reconnu que les Palestiniens de la bande de Gaza ne sont plus seulement confrontés à la menace de la famine, mais que la famine s’est déjà propagée dans la bande et que la situation humanitaire catastrophique s’est encore détériorée, et c’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à prendre ces nouvelles mesures, puisque ses mesures précédentes, selon le texte de la résolution, ne répondent pas de manière adéquate à ces nouvelles conditions humanitaires.

Les nouvelles mesures de précaution comprenaient l’obligation pour Israël de fournir tous les services de base et une aide humanitaire d’urgence aux résidents de la bande de Gaza, y compris la fourniture de nourriture, d’eau, d’électricité, de carburant, d’abris, de vêtements, d’hygiène et d’assainissement, en plus des fournitures médicales et des soins médicaux, ai si que l’augmentation de la capacité et du nombre de points de passage et les maintenir ouverts pendant le temps nécessaire.

Euro-Med souligne l’importance que la Cour internationale de Justice affirme qu’Israël est tenu de garantir que son armée ne commet pas de violations des droits des Palestiniens dans la bande de Gaza, car ils constituent un groupe protégé par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, y compris empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire de quelque manière que ce soit, et qu’Israël doit fournir au tribunal un rapport concernant les mesures qu’il prendra dans un délai d’un mois à compter de la date d’hier.

Il y a trois jours, l’Observatoire euro-méditerranéen a publié un rapport intitulé « Deux mois après la décision de la Cour internationale de justice sur Gaza : nouveau génocide et manque de responsabilité », dans lequel il confirmait qu’Israël n’avait pas respecté la décision de la Cour internationale de justice tout au long de la période de deux mois qui a suivi sa publication, et a continué à commettre le crime de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Dans son rapport, l’Observatoire a présenté les preuves et les observations qu’il a documentées selon lesquelles Israël continue de commettre diverses formes de crime de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, et les a comparées à ce qui était indiqué dans les six mesures de précaution prononcées par la Cour internationale de Justice.

Euro-Med a indiqué que la décision de la Cour internationale de Justice rendue le 26 janvier, obligeant Israël à prendre des mesures de précaution spécifiques pour empêcher la perpétration du crime de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, est intervenue après que la Cour ait trouvé une solution raisonnable pour les actions commises par Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Il est effectivement possible qu’elles puissent constituer un crime de génocide, selon la définition contenue dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Le rapport souligne qu’après le travail de l’équipe Euro-Med visant à surveiller et à documenter les crimes et violations commis par Israël dans la bande de Gaza pendant plus de cinq mois, et à contrôler dans quelle mesure elle se conforme à la décision de la Cour pendant cette période, il est devenu clair qu’Israël n’a pas du tout respecté cette décision et a violé la plupart des mesures de précaution incluses dans cette décision. Israël a continué à commettre le crime de génocide au même rythme qu’avant la résolution, en commettant diverses formes et actes de génocide dans le but de détruire les Palestiniens à ce titre national et ethnique.

Le rapport aborde le non-respect par Israël des diverses mesures de précaution qui lui sont imposées, y compris les mesures visant à prévenir les actes de génocide, y compris le massacre systématique et généralisé de civils palestiniens dans la bande de Gaza, et le fait que l’armée israélienne les a ciblés avec des attaques militaires, en particulier dans ce qui est devenu connu sous le nom de massacres de farine. Au 23 mars, 563 Palestiniens ont été tués et 1 523 autres ont été blessés, selon ce qu’a documenté Euro-Med. Ces statistiques incluent les civils en attente d’aide, les travailleurs et les responsables de l’organisation, de la protection et distribution de l’aide dans la bande de Gaza.

Le rapport évoque les crimes qu’Israël continue de commettre dans le but d’infliger de graves dommages physiques et moraux aux Palestiniens de la bande de Gaza, notamment la privation de soins de santé, la torture et les traitements inhumains, la violence sexuelle et le recours à des moyens interdits et aveugles et des armes hautement destructrices.

Le rapport passe également en revue les crimes qu’Israël continue de commettre dans le but d’imposer des conditions de vie destinées à provoquer délibérément la destruction physique des Palestiniens dans la bande de Gaza, notamment les déplacements forcés, la famine, faire de la bande un endroit inhabitable et effacer l’identité palestinienne de la bande de Gaza, à travers la destruction systématique des ressources, des revenus, des infrastructures, des biens civils et des propriétés privées, et en dirigeant intentionnellement des attaques militaires contre des bâtiments destinés à des fins religieuses, éducatives, artistiques et scientifiques, des monuments historiques, des hôpitaux et des lieux où se rassemblent les malades et les blessés. Cela s’ajoute à la poursuite d’autres crimes commis par Israël dans le but de séparer les familles palestiniennes et de les empêcher d’avoir des enfants.

À la lumière de cela et à la suite des mesures émises aujourd’hui par la Cour internationale de Justice, l’Observatoire euro-méditerranéen renouvelle son appel à la communauté internationale pour qu’elle remplisse ses obligations juridiques internationales afin de mettre fin au crime de génocide commis par Israël contre les habitants de la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, et d’activer de véritables outils de pression pour forcer… Israël qui doit cesser immédiatement de commettre tous ses crimes et faire pression sur lui pour qu’il se conforme aux règles du droit international et aux décisions de la Cour internationale de Justice pour protéger les civils palestiniens de la menace de génocide dans la bande de Gaza, notamment en mettant un terme à toute forme de soutien politique, financier et militaire à Israël dans son agression contre la bande de Gaza, et en le tenant responsable de ses crimes…Tous ses crimes.

Euro-Med renouvelle également son appel à exercer une pression internationale immédiate sur Israël afin de mettre un terme à sa mise en œuvre du crime consistant à affamer la population de la bande de Gaza, à lever complètement le siège de la bande de Gaza, à mettre en place des mécanismes appropriés pour garantir la sécurité , l’arrivée efficace et rapide des fournitures humanitaires, et prendre des mesures sérieuses pour faire face à la famine qui se propage rapidement dans le secteur.

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