Fri 10-May-2024

Sur les traces de « Columbia »… de nouvelles universités américaines rejoignent le mouvement de soutien à Gaza

mardi 23-avril-2024

Sur les traces de « Columbia »… de nouvelles universités américaines rejoignent le mouvement de soutien à Gaza

Washington – Centre d’information palestinien

Un certain nombre d’universités américaines, notamment l’Université Columbia dans l’État de New York, ont été témoins de manifestations étudiantes et de sit-in en soutien à Gaza, alors que la police y a arrêté des dizaines d’étudiants jeudi dernier. Deux nouvelles universités ont également rejoint le mouvement étudiant contre la guerre sioniste à Gaza. Des sites Internet américains locaux ont indiqué que des dizaines d’étudiants du « Massachusetts Institute of Technology » et de l’« Université Emerson » avaient rejoint les manifestations étudiantes pro-Gaza en installant des tentes sur les campus de Cambridge et de Boston, comme leurs homologues de l’Université de Columbia. Des clips vidéo diffusés sur les réseaux sociaux montraient des manifestants arrêtant la circulation sur le campus de l’université de Yale, à New Haven, dans le Connecticut, exigeant que l’institut scientifique retire ses investissements auprès des fabricants d’armes militaires. Le site Internet Yale Daily News, géré par des étudiants, a rapporté que la police avait arrêté plus de 45 manifestants alors qu’ils tentaient de disperser un sit-in dénonçant le soutien américain à l’occupation sioniste dans la guerre contre Gaza.

Les manifestations de l’Université Columbia se poursuivent, exigeant un cessez-le-feu permanent à Gaza, la cessation de l’aide militaire américaine à l’occupation sioniste, ainsi que le retrait des investissements de l’université auprès des entreprises de l’État occupant. Nemat Minouche Shafik, président de l’Université de Columbia, a annoncé que l’université avait annulé la fréquentation des étudiants et était passée à l’enseignement en ligne, afin d’apaiser le ressentiment de frustration et de donner à chacun la possibilité d’envisager les prochaines étapes. Certains membres du corps professoral ont dénoncé la sommation par le président de l’université de la police de New York d’évacuer les tentes que les manifestants avaient installées dans le jardin de l’université.

Les organisateurs du mouvement étudiant du camp de l’Université de Columbia ont réfuté les accusations d’antisémitisme de Biden, expliquant que certains des organisateurs de la manifestation sont des Juifs qui rejettent la politique de l’État occupant.

Le début du mouvement

 Pour la cinquième journée consécutive, les étudiants de l’Université de Columbia continuent de manifester dans un camp de solidarité avec Gaza, qu’ils ont installé sur le campus universitaire de l’État de New York. Les étudiants protestataires ont annoncé que leur démarche visait à exprimer leur solidarité et à défendre les droits du peuple palestinien à la liberté et à l’indépendance, et à exiger le retrait des investissements de l’État occupant et la cessation de son soutien financier. Samedi dernier, plusieurs universités américaines ont vécu au rythme des manifestations étudiantes croissantes en faveur de Gaza. Cela s’est produit après que la police a arrêté, jeudi dernier, une centaine d’étudiants pro-palestiniens du campus de l’Université Columbia à New York.

Les étudiants solidaires de la Palestine à l’Université de Columbia ont passé la nuit sur le campus sur l’herbe, préférant passer la nuit dans la même zone où ils ont commencé leur sit-in de protestation, plutôt que de rentrer chez eux le soir. Les étudiants protestataires ont brandi une grande banderole sur laquelle était écrit « Camp de solidarité de Gaza » et tandis que beaucoup d’entre eux se sont allongés sur la terre, d’autres sont allés manger et d’autres ont ouvert leur ordinateur pour étudier, et les musulmans parmi eux ont accompli les prières au Campus de l’université.

Le « Projet Canary » et le rôle de l’occupation

L’arrestation par la police américaine de dizaines d’étudiants de l’Université de Columbia au cours des derniers jours n’était pas seulement le résultat du moment ou de leur solidarité avec la Palestine, mais plutôt le résultat d’activités de renseignement liées à l’occupation sioniste. Selon le journal américain « Forward », cette activité de renseignement serait due à un projet sioniste lancé en 2014 sous le nom de « Projet Canary ». Le journal a révélé que le principal don lancé pour ce projet provenait de la Helen Diller Family Foundation, qui est une fondation caritative qui soutient la Fédération de la communauté juive de San Francisco, et que les opérations menées par le projet sont dirigées par un juif nommé Jonathan Bash, par l’intermédiaire d’une organisation caritative israélienne appelée « Megamot Shalom ». Depuis 2014, le site Web du projet rassemble des dossiers sur des étudiants militants et des professeurs d’universités nord-américaines accusés d’« anti-israélisme et d’antisémitisme ». Ces dossiers sont utilisés pour chercher à expulser les étudiants de l’école et, s’ils obtiennent leur diplôme, des employeurs potentiels sont avertis pour empêcher leur embauche. Les dossiers des étudiants et des professeurs qui soutiennent activement la cause palestinienne sont également envoyés aux autorités de sécurité de l’occupation, qui arrêtent ces militants s’ils se rendent dans l’entité sioniste et les interrogent, d’autant plus que parmi ces militants se trouvent des juifs et des Palestiniens.

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