L`héroïque Rafah… Déterminée à résister à la brutalité de l’occupation.Gaza – Centre d’information palestinien
Rafah est toujours le point le plus chaud du sud de la bande de Gaza assiégée, et l’attention du monde entier est tournée vers elle, alors que l’occupation commence à déplacer une partie de sa population et des personnes déjà déplacées auparavant du nord de Gaza, en préparation de son invasion, même si c’est la ville la plus densément peuplée du monde, après que la plupart des habitants de la bande de Gaza ont été déplacés au cours des derniers mois en raison des raids et des agressions brutales de l’occupation.
Après la guerre d’extermination lancée par Israël le 7 octobre, la ville est devenue un foyer forcé pour les Palestiniens déplacés de toute la bande de Gaza, dont le nombre a atteint 1,5 million de personnes, vivant dans des conditions humanitaires difficiles et sous la pression sioniste visant à les forcer à plusieurs reprises audéplacement.
À l’heure où l’occupation mobilise ses forces à la périphérie de Rafah et où ses raids détruisent les maisons des personnes civiles au-dessus de leurs têtes, la résistance est vaillante dans la défense de la ville et de ses habitants, et l’ennemi sioniste reçoit des pertes importantes de morts et de blessés parmi ses forces.
Des prémices d’invasion
Aujourd’hui lundi, l’armée d’occupation a lancé un avertissement aux habitants de la banlieue est de la région de Rafah, exigeant son évacuation en vue d’une opération militaire là-bas. Ces zones comprennent la municipalité d’Al-Shouka et les quartiers d’Al-Salam, Al-Geneina, Tabba Zaraa et Al-Byouk. L’occupation a demandé aux habitants de se diriger vers ce qu’elle appelle la « zone humanitaire étendue » à Al-Mawasi, une zone côtière s’étendant entre Rafah et Khan Yunis.
La presse a rapporté que 26 Palestiniens, dont 11 enfants et 8 femmes, ont été tués à la suite des raids israéliens qui ont visé 11 maisons dans les zones à l’est de Rafah, depuis hier soir dimanche. L’une des victimes des raids brutaux sur Rafah était l’enfant Hani Hani Qeshta, qui est miraculeusement sorti du ventre de sa mère martyre au début de l’Holocauste et qui porte le nom de son père martyr, « Hani ». Aujourd’hui, il rejoint ses parents martyrs, suite au bombardement par l’occupation de la maison de son grand-père dans le quartier d’Al-Salam, à l’est de Rafah.
Un clip a également été diffusé sur les réseaux sociaux montrant un aspect des effets du bombardement par l’occupation de la maison de la famille Al-Attar à Rafah. Le bombardement a tué 6 personnes, dont 3 enfants. Dans le clip qui circule, apparaît un jeune homme qui a survécu aux bombardements, menaçant l’occupation, le visage ensanglanté : « Bombardez ce que vous voulez, comme l’ont fait nos héros, nous le faisons de nouveau. »
Des Foule militaires sionistes près de Rafah
Les médias ont publié des images prises par les satellites de Planet Labs montrant les emplacements des foules militaires à la périphérie de Rafah. Les photos, prises le 3 mai, montrent des foules de militaires sionistes stationnés dans 3 endroits proches, où se trouvent 150 véhicules militaires à la base militaire d’Amitai et 20 véhicules au kibboutz Holit, en plus de 120 véhicules israéliens près du point de passage de Kerem Abou salim à la frontière orientale de la ville de Rafah. Suite aux développements sur le terrain au cours des deux dernières semaines, il apparaît clairement que l’armée d’occupation a établi une ligne d’approvisionnement logistique s’étendant de la base d’Amitai, où elle a installé des tentes pour loger les soldats, jusqu’au point de passage de Kerem Abou Salim, à la région orientale de Rafah.
La Résistance est déjà prête
Les dirigeants de l’occupation, menés par Netanyahu, ont déclaré à plusieurs reprises que leurs forces entreraient à Rafah, indépendamment de l’accord d’échange de prisonniers. Ceci malgré les avertissements internationaux selon lesquels l’attaque contre la ville, peuplée de personnes déplacées, conduirait à un massacre majeur. En échange des menaces de Netanyahu et de ses ministres, le Hamas et d’autres factions de la résistance ont menacé l’occupation de payer un lourd tribut si leurs forces pénétraient dans Rafah. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a mis en garde contre l’invasion par l’armée néonazie de la ville de Rafah dans la bande de Gaza, soulignant en même temps la disponibilité des factions de la Résistance sur le terrain. Il a qualifié la position de Washington sur l’invasion de Rafah de trompeuse et a réfuté leur préoccupation pour les civils, déclarant : « Tous les civils qui ont été tués à Gaza ont été martyrisés par les armes et les missiles américains, ainsi que par la couverture politique américaine. » Haniyeh a souligné que lorsque Washington recourt à son droit de veto au Conseil de sécurité contre la résolution de cessez-le-feu, cela signifie qu’il couvre pleinement les tueries et le massacre continus de Gaza. Il a ajouté : « Mais si l’ennemi sioniste décide d’aller à Rafah, notre peuple palestinien ne brandira pas le drapeau blanc, et la résistance de Rafah est prête à faire face à l’agression et à défendre son peuple. » Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont annoncé dimanche après-midi avoir bombardé des foules de militaires israéliens sur le site de Kerem Abou Salim et ses environs avec un système de missiles à courte portée « Rajoum » de 114 mm. Lors d’une attaque de missile, que des sources israéliennes ont qualifiée de dangereuse et sans précédent, la résistance a tiré environ 10 obus de roquettes vers le passage situé à l’est de Rafah, entraînant la mort de 4 soldats israéliens, en plus de blesser gravement un grand nombre d’entre eux.
