Londres – CPI
Le site britannique Middle East Eye a révélé dimanche que l’Autorité palestinienne avait demandé aux médiateurs d’exclure l’éminent leader du mouvement Fatah, Marwan Barghouti, d’un éventuel accord d’échange de prisonniers entre « Israël » et le mouvement de résistance islamique, le Hamas.
Le site Internet cite une source proche des négociations disant que la demande d’exclusion de Barghouti de l’accord d’échange de prisonniers a été soumise par Majid Faraj, directeur des renseignements généraux palestiniens, et Hussein Al-Sheikh, secrétaire du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine. .
La source a ajouté que les hauts dirigeants de l’Autorité palestinienne estiment que la libération de Barghouti « menacera la direction du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas ».
Le site Internet Middle East Eye a déclaré avoir contacté l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine pour obtenir leurs commentaires, mais n’avait pas reçu de réponse jusqu’au moment de la publication.
Selon la source, les États-Unis, qui sont l’un des trois médiateurs participant aux négociations de cessez-le-feu indirect à Gaza, ont accepté de retirer le nom de Barghouti de toute liste potentielle susceptible d’être présentée par le Hamas.
La source a indiqué que le Hamas a déclaré qu’il insisterait sur la libération de Barghouti et d’autres personnalités palestiniennes de premier plan, ajoutant que les pourparlers n’avaient pas encore atteint le stade de l’échange de noms et de listes.
Citant des sources anonymes, le site d’information Arabi 21 a rapporté que les États-Unis et « Israël » s’opposaient à la libération de Barghouti.
Le site Internet Middle East Eye a également contacté la Maison Blanche et le Département d’État américain pour savoir s’ils s’opposaient à la libération de Barghouti ou d’autres responsables palestiniens qui ont été reconnus coupables par des tribunaux israéliens du meurtre d’Israéliens, mais il n’avait pas reçu de réponse.
Barghouti est considéré comme l’un des prisonniers les plus éminents détenus par « Israël » depuis 2002, et l’une des figures du Fatah les plus populaires en Cisjordanie et à Gaza.
Un récent sondage d’opinion réalisé par le Centre palestinien de recherche politique et d’enquête a montré que Barghouti, 64 ans, gagnerait de manière décisive si les élections présidentielles étaient organisées contre le président Abbas, (88 ans) .
Plus tôt cette année, des informations ont indiqué que Barghouti, qui avait été transféré en isolement après les événements du 7 octobre, avait été sévèrement battu dans sa cellule de la prison d’Ayalon-Ramla.
La famille de Barghouti a également déclaré qu’il avait été confronté à des abus croissants ces derniers mois.
Le frère de Barghouti, dans une interview accordée à un journal, a déclaré vendredi que malgré les informations faisant état d’abus, Barghouti ne se laisserait pas briser par des tentatives d’intimidation.
« Ce n’est pas une option facultative pour eux », a-t-il ajouté. « Israël » sera obligé de libérer Barghouti », en référence aux négociations de cessez-le-feu.
Il a ajouté que son frère avait l’intention de retourner en Cisjordanie occupée et n’accepterait pas un accord pour le libérer en exil.
Barghouti purge actuellement une peine d’emprisonnement à perpétuité pour participation à la résistance armée contre Israël lors de la deuxième Intifada, qui a débuté en 2000.
