Gaza – CPI
Une équipe d’une organisation internationale a examiné d’importantes munitions israéliennes non explosées dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, pour tenter de sécuriser les zones où elles se trouvent, à la lumière de la guerre dévastatrice qu’Israël mène depuis le 7 octobre 2023, selon un membre de l’équipe.
Nick (qui n’a pas révélé son nom de famille), membre de l’équipe Humanité et Inclusion, a déclaré dimanche à l’agence Anadolu : « Nous sommes ici pour marquer les armes non explosées, y compris le missile dans le bâtiment derrière nous ».
Il a expliqué : « Premièrement, nous devons déterminer son type, deuxièmement, nous devons confirmer s’il est sécuritaire et troisièmement, nous devons examiner la possibilité de le déplacer vers un autre endroit pour assurer la sécurité de tous. »
Il a envoyé un message aux habitants de la zone, disant : « Vous ne devez pas toucher ces armes, jouer avec ou vous tenir dessus, car un missile non explosé est capable de détruire un bâtiment entier. »
Il a ajouté : « Nous devons signaler la présence de ces armes uniquement lorsque nous les trouvons, et ne pas nous en approcher du tout. Ce ne sont pas des jouets, mais plutôt des objets dangereux qui menacent la vie des citoyens. »
Une vidéo diffusée par des militants sur les réseaux sociaux montre un gros missile non explosé à l’intérieur d’un bâtiment de Deir al-Balah, dont les rues sont remplies de débris résultant des bombardements israéliens.
Humanité et Inclusion est une organisation non gouvernementale internationale qui cherche à aider les personnes handicapées et les personnes vulnérables dans des situations de pauvreté, d’exclusion, de conflit et de catastrophe.
Le siège de l’organisation est situé en France et en Belgique, et elle possède des succursales dans 6 autres pays : le Royaume-Uni, la Suisse, le Luxembourg, l’Allemagne, le Canada et les États-Unis.
Samedi, l’ancien chef de l’Agence de lutte antimines des Nations Unies en Irak, Per Lodhamar, a suggéré lors d’une conférence de presse qu’« environ 10 pour cent des armes israéliennes à Gaza n’ont pas explosé et doivent être retirées par des équipes de déminage ».
Il a souligné que « le nettoyage et la reconstruction de la bande de Gaza seront un travail lent et dangereux en raison des obus, missiles et autres armes (non explosées) enfouis dans les bâtiments effondrés ou endommagés ».
Depuis 17 ans, Israël assiège la bande de Gaza et sa guerre a forcé environ deux millions de ses habitants, dont environ 2,3 millions de Palestiniens, à être déplacés dans des conditions catastrophiques.
La guerre israélienne contre Gaza a fait plus de 112 000 martyrs et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus des destructions massives et de la famine qui ont coûté la vie à de nombreux enfants, selon les données palestiniennes et onusiennes.
Israël poursuit son agression malgré l’adoption d’une résolution de cessez-le-feu immédiate par le Conseil de sécurité de l’ONU, et malgré sa première comparution devant la Cour internationale de Justice pour avoir commis un « génocide ».
