Genève-CPI
L’observatoire européen de droits de l’homme EuroMed a appelé la société internationale à agir en urgence pour faire entrer des équipements spéciaux et des équipes spécialisées pour lever les décombres des maisons et des bâtiments bombardés par l’armée d’occupation israélienne afin de sauver les citoyens ensevelis et exhumer les cadavres.
L’EuroMed a demandé à la société internationale d’exercer une pression décisive pour que les autorités d’occupation assurent la sécurité des équipes de secours, y compris ceux de la défense civile, et dévoilent le sort des milliers de détenus qui étaient arrêtés par l’armée dans la bande de Gaza.
Les premières estimations de l’observatoire européen indiquent qu’environ treize mille palestiniens sont sous les décombres ou tués et enterrés dans des fosses communes ou encore disparus d’une manière forcée. L’observatoire a indiqué que ses équipes ont accompagné les efforts des équipes de protection civile et des parents des personnes perdues, qui ont pu, avec des moyens rudimentaires, exhumer 422 cadavres palestiniens depuis la région de l’hôpital d’al-Shifa dans la ville de Gaza et Khan Younis et ce après le retrait des soldats israéliens.
La majorité des cadavres sont dans un état de décomposition, dévorés par des chiens et des chats errants parce que les forces d’occupation qui les ont tués avaient entravé toutes les tentatives de secours ou d’intervention pour enterrer ces cadavres jonchés par les rues et entre les décombres pour des mois.
L’EuroMed a assuré que le crime de génocide israélien et la présence de milliers de cadavres non enterrés d’une manière sanitaire et digne des êtres humains, auront des conséquences très dangereuses sur l’environnement et la santé publique.
L’EuroMed a indiqué que les citoyens perdus se répartissent en quatre catégories : d’abord, les martyrs qui sont ensevelis sous les décombres de leurs maisons ou tués et enterrés à proximité du siège frontalier séparant entre le nord et le sud de la bande de Gaza. Ensuite les martyrs qui ont été enterrés dans des fosses anarchiques par leurs parents qui connaissent leurs identités ou qui ont été enterrés sans déterminer leur identité. Puis, les personnes perdues après les envahissements des forces d’occupation et qui ont été arrêtées et probablement exécutées ou mortes sous la torture. Enfin, les martyrs dont les cadavres ont été exhumés et volés par l’armée d’occupation israélienne sans les restituer jusqu’à nos jours.
Tout en rappelant avoir déterminé l’existence de 120 cimetières anarchiques dans la bande de Gaza où on avait enterré les citoyens tués par l’armée d’occupation, l’EuroMed a assuré que la présence de milliers de Palestiniens perdus est un autre crime qui s’ajoute à la liste des crimes perpétrés par l’occupant israélien.
