Sat 18-May-2024

Boucliers humains et prises d’otages… Lâcheté et méchanceté de l’occupation sioniste

samedi 4-mai-2024

Gaza – Centre d’information palestinien

Depuis que les forces d’occupation israéliennes sont entrées dans la bande de Gaza, des preuves apparaissent de temps à autre qui confirment leur état de panique et de lâcheté, comme la confrontation directe avec les résistants, ou même la recherche de citoyens à arrêter et utiliser comme boucliers humains ou des otages jusqu’à ce qu’une opération de raid, de sabotage, de pillage ou d’arrestation soit effectuée.

Dans les dernières images prises par un drone israélien (que la résistance a pu abattre), il apparaît clairement comment l’armée d’occupation utilise les citoyens comme boucliers humains pour mener des raids sur les maisons et les centres d’hébergement, dans le but d’éviter tout ( potentiel) danger qui pourrait menacer les soldats de l’occupation, ce qui confirme la bassesse et la méchanceté de  l’armée d’occupation qui ne se soucie pas des coutumes et des lois de la guerre, en particulier de la Convention de Genève, qui criminalise les raids sur les abris et les hôpitaux, et interdit également l’utilisation des citoyens comme boucliers humains.

Jeudi, Al Jazeera a diffusé des images obtenues de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, qui a abattu un drone israélien, montrant l’armée d’occupation en décembre dernier arrêtant un citoyen et l’utilisant comme bouclier humain pour rechercher des résistants dans une école du quartier de Shujaiya, tandis que des drones israéliens l’ont poursuivi jusqu’à sa sortie de l’école, alors que son sort n’est pas encore connu.

Il ressort clairement des images enregistrées par le drone que les forces d’occupation voulaient trouver un endroit sûr pour leurs véhicules, loin du ciblage des résistants, ils ont alors visé un centre d’hébergement de civils déplacés dans le but d’y mettre les chars.

Une pratique courante

Dans des témoignages antérieurs rapportés par l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, il a été démontré que les forces d’occupation utilisaient des civils malades et déplacés à l’intérieur du complexe médical de Shifa comme boucliers humains et les exploitaient, que ce soit pour renforcer leurs opérations militaires à l’intérieur de l’hôpital, ou pour cacher derrière ses forces et ses véhicules militaires, ou les envoyer sous la menace vers des maisons et des immeubles d’habitation à proximité du complexe médical, pour demander à ses habitants de l’évacuer, avant que l’armée israélienne n’effectue ses raids, et arrête certains de ses habitants, puis détruit un grand nombre de ces habitations.

 « K.F » (qui a demandé que son nom ne soit pas révélé), un Palestinien déplacé présent au complexe médical de Shifa, a déclaré que les forces israéliennes lui avaient ordonné, ainsi qu’à trois autres jeunes hommes, d’entrer dans plusieurs pièces du complexe médical de Shifa, les caméras fixées sur leurs têtes, et les obligeaient à se déplacer en leur donnant des ordres à distance vers des lieux précis pour les examiner. Quant au vieil homme, « M.N. », d’une soixantaine d’années, il a déclaré que l’armée israélienne avait forcé son fils aîné à pénétrer dans les sous-sols du complexe de Shifa et dans les égouts, et qu’il a vu d’autres détenus placés à l’intérieur de véhicules blindés pendant les combats, et d’autres qui ont été contraints de se placer derrière les forces de l’armée et les véhicules militaires stationnés aux abords des entrées du complexe, pour les «  fortifier » et empêcher toute attaque.

Selon d’autres témoignages l’épouse d’un infirmier contraint par l’armée israélienne d’évacuer le complexe sans son mari vers la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a rapporté à l’équipe Euro-Med qu’elle avait vu les forces israéliennes utiliser son mari comme un bouclier humain pour ouvrir les portes des sections du complexe de Shifa pendant plusieurs heures consécutives, ce qui indique que le sort de son mari est toujours en suspens et qu’elle craint qu’il soit liquidée. Dans ce contexte, des membres de plusieurs familles vivant à proximité du complexe de Shifa ont rapporté que l’armée sioniste avait utilisé des jeunes hommes arrêtés à l’intérieur du complexe de Shifa pour entrer dans leurs maisons afin de leur demander de les quitter immédiatement et de partir vers le centre et le sud de la bande de Gaza. Une femme de la famille « Arafat » a déclaré avoir été surprise lorsqu’un jeune homme d’une trentaine d’années est entré, déshabillé à l’exception de ses sous-vêtements, et leur a dit que l’armée israélienne l’avait envoyé évacuer la maison dans 30 minutes sinon, ils seraient bombardés. Elle a expliqué que lorsqu’ils ont quitté la maison, ils ont vu un certain nombre de jeunes Palestiniens dans le même état ; Les forces armées les ont forcés à pénétrer dans les maisons voisines pour avertir leurs habitants.

Retenir des otages

Une autre scène qui ne manque de révéler la bassesse de l’entité sioniste, des soldats ont tenu en otage une palestinienne civile dans la bande de Gaza pour plusieurs heures pour obliger son frère à se rendre, après qu’il s’est rendu les soldats néonazis ont laissé la femme partir mais en la séparant de son mari et ses enfants. Tout cela n’est autre qu’un crime parmi beaucoup d’autres qui continuent depuis sept mois successifs.

L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a rapporté que l’armée sioniste a arrêté Mme Enas Abu Al-Moaza, l’épouse d’un journaliste palestinien, à un point de contrôle militaire qu’elle a établi dans la zone de « Netzarim », dans le centre de la bande de Gaza, alors qu’elle tentait de fuir la ville de Gaza vers le sud pendant environ 12 heures, avant d’être libérée et obligée de revenir au nord de Gaza après la confiscation de tous ses biens.

En la renvoyant à la ville de Gaza, Mme « Abu Al-Moazza » reste séparée de son mari et de ses enfants qui se trouvent dans le sud de la bande de Gaza, que l’occupaton sépare de la ville de Gaza et de la bande du nord et cible et tue directement quiconque tente de revenir du sud.

Le photojournaliste palestinien Muhammad al-Hajjar et son épouse Enas se dirigeaient avec leurs deux enfants de la ville de Gaza vers Rafah, au sud de la bande de Gaza, en prévision de leur tentative de voyager hors de la bande et de sauver leur vie du génocide que les forces néonazies mènent contre Gaza depuis le 7 octobre dernier, lorsque l’armée de l’occupation les a arrêtés pour inspection et interrogatoire. Le journaliste Al-Hajjar a déclaré que jeudi, il avait tenté de se rendre dans la ville de Rafah et d’y rester quelques jours avant son voyage prévu en dehors de la bande de Gaza, mais lorsqu’ils sont arrivés à un poste de contrôle de l’armée, sa femme a été arrêtée et il a été contraint de partir avec ses deux enfants vers le sud sans elle.

Al-Hajjar a déclaré que l’armée a immédiatement commencé à fouiller sa femme, tandis qu’environ huit soldats pointaient leurs armes sur lui pour le menacer et le forcer à la quitter et à partir vers le sud, sans fournir aucune explication sur les raisons de son arrestation. « Al-Hajjar » a indiqué qu’à son arrivée au point de contrôle sioniste, un officier lui a demandé d’apporter ses cartes d’identité personnelles, celles de son épouse et des autres familles derrière eux, puis lui a ordonné de lire les numéros d’identité et les noms des leurs détenteurs, avant d’arriver à la pièce d’identité de son épouse « Enas ». Il a ajouté : « Ensuite, l’officier m’a demandé quelle était la relation entre moi et Enas, alors je lui ai dit qu’elle était ma femme, et il m’a dit : donne-lui sa carte d’identité et dis-lui de venir ici, ce qu’elle a fait. » « Au début, j’ai cru qu’il voulait lui poser une question, alors je l’ai attendue dehors, et l’officier est venu et m’a dit :  » Pars d’ici « , avant que les soldats ne pointent leurs armes sur moi et m’ordonnent de partir sans regarder en arrière en présence de mes enfants. L’armée n’a pas indiqué à Al-Hajjar la raison de l’arrestation de sa femme, mais plus tard, pendant la détention de sa femme, il ont téléphoné au frère de sa femme, et ils l’ont autorisé à lui parler pendant une période de temps limitée avant de lui demander de venir « se rendre » en échange de sa libération, sans donner aucune raison pour laquelle ils l’ont arrêté. Selon la famille, l’armée néonazie aurait arrêté l’épouse du journaliste dans le but de faire pression sur son frère pour qu’il se rende sans fournir d’explications, sans que son frère de 21 ans n’ait de liens avec une quelconque faction politique ou armée, selon sa famille. Après plusieurs heures de détention et de pressions sur elle, l’armée israélienne a relâché la femme, tout en confisquant tous ses objets de valeur, notamment l’or, l’argent liquide et les téléphones portables, et ne lui a remis que sa carte d’identité personnelle.

Crime de guerre

L’Observatoire euro-méditerranéen a déclaré que l’utilisation d’une femme comme otage et comme carte de pression dans le but de forcer son frère à « se rendre » constitue un crime de guerre en soi, et que les civils ne devraient en aucun cas être victimes ou utilisés comme outils ou exposer leur vie à un danger lors d’opérations militaires. Euro-Med a souligné que l’armée sioniste a commis des crimes de prise d’otages, d’arrestations arbitraires, de torture et de traitements inhumains, en particulier contre les femmes dans la bande de Gaza, depuis le début de son attaque militaire à grande échelle, dans le but d’extorquer des aveux forcés, en faisant chanter leurs familles et leur faire pression pour qu’elles exécutent les ordres que leur impose l’armée, ou dans le but de forcer les membres de leurs proches à se rendre pour enquête.

L’Observatoire Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme a appelé les autorités sionistes à permettre à Mme « Abu Al-Moazza » de rejoindre son mari et ses enfants dans le sud de la bande de Gaza, afin de cesser de commettre tous les crimes contre les civils dans la bande de Gaza assiégée et à respecter la protection qui leur est imposée par le droit international humanitaire, y compris aux journalistes et à leurs familles. Éviter de les cibler, de les arrêter ou de les harceler, et cesser d’utiliser les points de contrôle comme des « pièges » pour les civils.

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