Baqa al-Gharbiya-CPI
Assaad, le frère du martyr Walid Baqqa, a déclaré que les autorités d’occupation israélienne cherchent à punir sa famille en refusant de lui délivrer le corps du martyr qui attend une autorisation du ministre de la sécurité nationale, l’extrémiste Itmar Ben-Gvir.
Assaad a indiqué que le corps de son frère se trouve actuellement dans l’institue de la médecine légale à Abou Kebir et qu’il n’y a aucune raison qui empêche sa remise à la famille. Le plus pire est que les autorités d’occupation demandent à la famille de ne pas organiser des cérémonies funéraires et de ne pas permettre aux voisins et amis de se rassembler dans la maison pour présenter leurs condoléances.
Assaad a révélé que jusqu’à maintenant les autorités d’occupation n’ont pas informé la famille de la mort de Walid, la nouvelle lui est parvenue depuis l’hôpital et les médias qui ont assuré la mort.
« On avait espéré que Walid soit libéré dans un accord d’échange, mais aujourd’hui on espère qu’aucun accord ne soit conclu sans la libération de son cadavre », a déclaré Assaad avant d’appeler les organisations de droits de l’homme ainsi que les dirigeants politiques à intervenir pour mettre fin à la souffrance de la famille endeuillée.
L’avocate Nadia Daqqa a précisé que les autorités d’occupation tergiversent pour répondre aux questions de la famille et refusent de donner aucun détail sur la mort de Walid ou quand elles vont libérer son corps.
L’avocate palestinienne a ajouté qu’il n’y a aucune couverture légale qui autorise la détention des cadavres des détenus palestiniens ayant la nationalité israélienne, mais la police a eu des prérogatives après l’opération militante de Bab al-Asbat menée par des jeunes d’Um al-Fahm en 2017. Ces prérogatives donnent à la police la possibilité de mettre des restrictions concernant les cérémonies funéraires des martyrs palestiniens de nationalité israélienne.
Daqqa souffrait de difficultés respiratoires, d’infections au site de la résection, d’une perte de poids, de difficultés à parler et de difficultés à se tenir debout. L’administration pénitentiaire israélienne a contribué à la détérioration de son état de santé et à ses souffrances physiques et psychologiques, car elle n’a pas donné suite aux analyses de sang périodiques qui lui avaient été prescrites début 2018 et a retardé pendant des mois son transfert à l’hôpital et le maintenir dans un environnement propre et compatible avec les exigences de son traitement, et l’empêcher de subir une greffe de moelle osseuse dans les délais requis.
