Thu 1-May-2025

Burkina Faso: Le Comité de soutien au peuple palestinien demande justice et réparation pour les Palestiniens

mardi 29-mai-2018

Le Comité de soutien au peuple palestinien (CSPP) des Hauts-Bassins a organisé une conférence de presse le samedi 26 mai 2018 à Bobo-Dioulasso. Cette conférence fait suite au massacre du 14 mai dernier en Palestine qui a causé la mort de 60 Palestiniens et fait 2 000 blessés (bilan donné par le CSPP). A travers cette rencontre le CSPP veut affirmer son soutien au peuple palestinien mais aussi matérialiser son soutien au quotidien à œuvrer pour la paix en Palestine.
Le Comité de soutien au peuple palestinien (CSPP) est placé sous le régime juridique de la loi N°10/92/ADP du 15 décembre 1992 portant liberté d’association. Il exerce ses compétences sur le ressort territorial de la région des Hauts-Bassins. Le CSPP a pour objectifs de soutenir et populariser les luttes du peuple palestinien regrouper et mobiliser toutes les forces en vue de lutter pour le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien coordonner les actions de solidarité en faveur du peuple palestinien et œuvrer pour une paix juste et durable pour tous les peuples de la région du Proche-Orient. Ainsi cette conférence de presse vient comme une contribution du CSPP à la suite des massacres du 14 mai dernier sur le territoire palestinien qui ont fait 60 morts et 2 000 blessés.
Pour Hassane Kindo chargé de communication du CSPP « la solennité à laquelle nous participons est une communication pour plus d’engagement et de justice pour ce peuple de Palestine. Cette cérémonie nous donne une fois de plus une occasion rare de matérialiser notre soutien au quotidien à d’œuvrer pour la paix en Palestine ».
Au cours de cette conférence de presse les militants du CSPP ont affiché leur indignation face au silence de certains États suite à cette « barbarie ». C’est pourquoi ils souhaitent attirer l’attention des gouvernements à beaucoup plus de solidarité et de soutien aux Palestiniens.
Le CSPP composé d’associations et de personnes d’origine et d’opinions très diverses pense que des réponses s’imposent. Par la voix du président Boubakary Diallo le CSPP estime qu’il faut mettre les Palestiniens sous protection internationale. Le président Diallo a aussi souligné que « le gouvernement burkinabè s’honorerait comme il l’a fait en votant contre l’implantation de l’ambassade des États-Unis en rappelant au plus haut niveau et de la manière la plus solennelle l’interdiction d’utiliser des armes de guerre contre des manifestants non-armés et en déclarant publiquement sa condamnation de tels actes ». Selon lui il faut exiger de pouvoir porter secours aux blessés palestiniens notamment à Gaza et lancer une opération d’envergure dans ce sens par exemple par l’envoi d’un navire-hôpital dans le port de Gaza.
Par ailleurs il a indiqué que tous les États doivent agir pour que l’État d’Israël et ses dirigeants « coupables de crimes de guerre » soient comptables de leurs actes.
Avant de saluer la décision prise par le Comité des droits de l’homme de l’ONU d’envoyer une commission d’enquête il a souhaité la levée du « blocus insupportable inhumain de Gaza ».
Toutefois il estime que la protection internationale n’est pas une option mais plutôt une obligation des parties contractantes de la 4e convention de Genève.
Et monsieur Diallo de souligner qu’il n’y a pas de paix sans justice et il n’y a pas de justice sans réparation. « Cela ne pourra passer que par la reconnaissance par Israël de sa responsabilité dans la Nakba » a-t-il laissé entendre.
La Nakba qui veut dire « la catastrophe » désigne la période de 1947 à 1949 durant laquelle 750 000 Palestiniens ont été chassés par la force et la terreur de leur terre au moment de la création de l’État d’Israël.

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