Gaza – Centre Palestinien d’Information
Le silence observé par les Brigades Al-Qassam – la branche armée du mouvement de résistance islamique (Hamas) – durant les premières semaines de la reprise de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza le 18 mars dernier, n’était ni un signe de reddition ni de faiblesse.
Il s’agissait plutôt d’un repositionnement stratégique selon de nouvelles tactiques pour affronter l’ennemi sioniste, conformément aux déclarations du porte-parole d’Al-Qassam, Abou Obeida, avant la reprise de l’agression. Il avait alors affirmé que l’insistance sur un cessez-le-feu ne signifiait pas l’incapacité de la résistance à repousser l’attaque, et que les Brigades avaient préparé des surprises douloureuses pour l’ennemi, à l’image des batailles des 15 mois précédents.
Depuis plus d’un mois, l’occupation a surpris les habitants de Gaza en reprenant son offensive, avec des raids aériens qui ont fait plus de 400 martyrs civils en une seule nuit, principalement des femmes et des enfants. Cette attaque constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar le 19 janvier dernier. L’armée d’occupation a justifié cette reprise des hostilités en invoquant la nécessité de faire pression sur le Hamas pour libérer les prisonniers sionistes.
Après des jours de bombardements intensifs, les forces terrestres de l’ennemi sioniste ont progressivement envahi la ville de Rafah, occupé de larges zones et détruit des habitations après avoir forcé les civils à fuir. Puis, l’armée s’est déployée dans certaines zones du nord de Gaza.
Pendant cette période, la résistance n’a pas réagi immédiatement, mais quelques jours après l’invasion, les Brigades Al-Qods ont commencé à cibler les soldats et véhicules ennemis.
Reprise des opérations
Ces derniers jours, les Brigades Al-Qassam ont annoncé la reprise de leurs opérations contre les forces d’occupation déployées dans les villes de Gaza, menant plusieurs attaques et embuscades. Les opérations d’hier et d’aujourd’hui prouvent une fois de plus leur vivacité et leur capacité à infliger de lourdes pertes à l’ennemi en termes de soldats et de matériel militaire.
Le soir du samedi 19 avril 2025, Al-Qassam a revendiqué une embuscade complexe contre une force sioniste à l’est de Gaza, faisant des morts et des blessés. Dans un communiqué militaire, elles ont déclaré : « Nos combattants ont tendu une embuscade à une force ennemie infiltrée dans le quartier d’At-Tuffah, à l’est de Gaza, causant des pertes. »
Le dimanche 20 avril, les Brigades ont dévoilé les détails d’une autre embuscade menée à Beit Hanoun (nord de Gaza), ciblant un véhicule militaire, une unité de soutien et une nouvelle position de l’armée sioniste.
« Briser l’épée »
Dans un communiqué baptisé « Briser l’épée », Al-Qassam a expliqué :
« Nos combattants ont frappé un véhicule Storm appartenant au bataillon de renseignement de combat avec un missile antichar, causant des pertes confirmées. Lorsqu’une unité de secours est arrivée, elle a été visée par une charge explosive télécommandée, faisant des morts et des blessés. Ensuite, nos combattants ont attaqué une nouvelle position ennemie avec quatre roquettes RPG et des tirs de mortier. »
L’armée de l’occupation a confirmé samedi soir la mort d’un soldat et plusieurs blessés, dont deux graves, suite à cette embuscade. Des sources hébraïques ont rapporté qu’un missile antichar avait touché un véhicule militaire, suivi de l’explosion d’une charge piégée contre une unité de secours, tuant un soldat et en blessant cinq autres.
Dimanche, la radio militaire sioniste a annoncé un nouveau mort et deux blessés graves dans une explosion à Beit Hanoun.
Opérations précédentes
Ces attaques font suite à un communiqué d’Al-Qassam vendredi 18 avril 2025, révélant qu’une force sioniste avait été attirée mercredi dans un tunnel piégé près de Khan Younis. Plusieurs explosifs ont été déclenchés, faisant des victimes. Les Brigades ont aussi détruit deux bulldozers D9 avec des charges explosives et visé trois chars Merkava 4 avec des missiles Yassin-105.
Dimanche dernier, Al-Qassam a également fait exploser une maison piégée contre des soldats sionistes à Rafah, causant des pertes.
Objectifs sionistes inatteignables
Pendant ce temps, L’ennemi sioniste poursuit ses bombardements 24h/24 sur Gaza, prétendant vouloir libérer ses captifs et éliminer le Hamas. Mais le mouvement de résistance souligne que ces objectifs sont irréalisables par la force, et que le seul moyen de récupérer les prisonniers est un arrêt de l’agression.
Abou Obeida, porte-parole d’Al-Qassam, a déclaré samedi que le sort du prisonnier « israélo »-américain Itay Hen était « inconnu »* après un bombardement sioniste sur son lieu de détention. Il a ajouté : « Nous essayons de protéger les captifs, mais leur vie est en danger à cause des crimes de l’armée sioniste. »
« Israël a perdu la guerre »
Le général israélien Itzhak Brik, ancien commandant du Corps Sud, a rejeté les affirmations de l’armée sur l’élimination des combattants palestiniens, déclarant «On a perdu la guerre face au Hamas. » Il a accusé les dirigeants politiques et militaires de mentir au public, affirmant que seulement 10% des tunnels avaient été détruits (contre 50% annoncés).
Brik a aussi mis en garde contre une « quasi-guerre civile » au sein même de l’entité sioniste, avec des divisions croissantes entre la droite, la gauche, les religieux et les laïcs.
Appel à la reddition de l’entité sioniste
La sioniste Dr. Einat Wilf, ancienne députée et politologue, a déclaré sur la chaîne Kan 11
que l’entité sioniste « a totalement échoue à Gaza. Le Hamas tient toujours ses conditions du 8 octobre. Si nous ne pouvons pas gagner, admettons la vérité : capitulons et récupérons les captifs. »
Elle a critiqué le gouvernement Netanyahou, incapable selon elle d’obtenir une victoire militaire.
