Ban Ki-Moon Secrétaire général des Nations unies est en visite à Gaza. Diplomatiquement c’est une grande première. Politiquement il n’y a guère à attendre de cette visite fut-elle “historique”. Tel qu’il se doit ou tel qu’il le devait Ban Ki-Moon a donc condamné le bombardement israélien d’une école tenue et financée par l’ONU. « Justice doit être rendue » affirme-t-il. Soit tout en sachant que cette « justice » n’est pas prête d’être « rendue » sachant que l’État hébreu se moque des résolutions internationales comme de sa première kippa.
Il n’empêche que le ton change. Et que sans être indécrottable optimiste il n’est pas incongru de voir quelques signes d’espoir. En effet malgré le lent défilement des siècles il faut bien que la paix succède à la guerre. Les Irlandais après des décennies de conflit civil sont malgré tout parvenu à un accord qu’on pourrait qualifier de raisonnable.
Déjà un certain changement de langage malgré les pesanteurs jésuitiques qu’imposent la vulgate diplomatique. Ainsi L’Agence de l’ONU pour l’Aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA) accuse-t-elle « l’armée israélienne de grave violation du droit international et appelle la communauté internationale à agir rapidement pour mettre un terme immédiat au carnage en cours » à en croire le site Huffington Post pourtant assez peu connu pour ses amitiés antisionistes…
Et ce même média de dénoncer : « La nuit dernière des enfants ont été tués alors qu’ils dormaient à côté de leurs parents sur le sol d’une salle de classe. (…) C’est un affront pour chacun d’entre nous une source de honte internationale a dit Pierre Krähenbühl représentant de l’UNWRA. La localisation précise de l’école et le fait qu’elle accueillait des milliers de personnes déplacées sont des informations qui ont été transmises 17 fois à l’armée israélienne afin de s’assurer de leur sécurité la dernière fois (…) quelques heures avant le bombardement meurtrier a poursuivi le responsable. » Lequel Pierre Krähenbühl récidive en ces termes : « C’est la sixième fois que l’une de nos écoles est frappée. Nos employés ces gens qui mènent l’action humanitaire sont tués. Nos refuges sont surpeuplés. (…) Nous ne sommes plus uniquement dans le domaine de l’action humanitaire. Nous sommes arrivés au point où il faut que les comptes soient rendus… » Voilà des paroles qui sont toutes hormis anodines…
Dans le même temps sachant que les vautours se rient des frontières des confessions religieuses ou des options politiques de tel ou tel le site Internet info-palestine.eu nous apprend qu’à la faveur de l’opération « Bordure protectrice » Israël en aurait profité pour piller les innombrables richesses archéologiques de la Bande de Gaza : « Le petit musée dans le village d’al-Zanni en bordure de Khan Younis au sud de la bande de Gaza représentait les fruits de la collecte d’antiquités par Abu Alian depuis plus de 32 ans. Il avait recueilli près de 5000 antiquités datant de l’âge du Bronze ou de la Pierre de l’époque romaine et byzantine et de l’époque plus moderne. »
Lequel Abu Alian affirme qu’après « que l’occupation israélienne ait déclaré al-Zanna zone militaire interdite et contraint ses habitants à évacuer les lieux les soldats israéliens ont envahi sa maison et son musée privé détruisant et volant les antiquités. Ils ont complètement détruit environ 70% des collections partiellement détruit 20% et volé les 10% restants – les pièces les plus rares et les plus précieuses dans mon musée dont trois statues… »
Même ça l’occupant sioniste ne le respecte pas. Et c’est la même entité qui n’en finit plus de pleurnicher parce qu’à l’en croire le monde entier ne l’aimerait pas. L’homme aimable est généralement aimé. Celui qui ne l’est pas il y a généralement de bonnes raisons pour ça.