Ramallah – CPI
L’Autorité des Affaires des Prisonniers et des Ex-Détenus a rapporté des témoignages durs de prisonniers de la prison du désert du Néguev, dans le sud de la Palestine occupée, reflétant la « politique de négligence médicale et de famine » pratiquée à leur encontre par l’administration pénitentiaire d’occupation.
Dans un communiqué publié aujourd’hui lundi, la Commission a cité le prisonnier Muhammad Suleiman Ahmed Ghanem (29 ans), de la ville d’Anabta, district de Tulkarm, et détenu depuis le 31 août 2023, disant qu’il souffrait d’une maladie nerveuse et est parfois exposé à des étourdissements et à des évanouissements pendant une demi-heure complète.
Elle a expliqué que Ghanem souffre d’une douleur intense au genou gauche, en raison des coups et des mauvais traitements qu’il a subis en prison, et qu’il a perdu environ 45 kilos.
La Commission transmet habituellement les nouvelles des détenus par l’intermédiaire de leurs avocats, qui leur rendent visite dans les prisons chaque fois que les autorités israéliennes l’autorisent.
Pendant ce temps, le prisonnier Mahmoud Abdel Aziz Sweiti (50 ans), de la ville de Beit Awa, au sud-ouest d’Hébron, détenu depuis 2007, a déclaré qu’il souffrait de gale depuis environ 4 mois.
L’avocat de la Commission a déclaré que Sweiti ne recevait aucun traitement de la part de la clinique de la prison et qu’il ne disposait ni de vêtements d’hiver ni de couvertures.
L’autorité a souligné que le prisonnier Raafat Salem (35 ans), originaire de la ville de Deir Al-Asal, au sud d’Hébron en Cisjordanie occupée, et qui a été arrêté le 25 octobre 2023, souffre d’une allergie sanguine et de disques dans le dos, en plus de souffrir de tension artérielle.
Elle a indiqué que Salem n’a pas été présenté à la clinique de la prison du Néguev et qu’aucun traitement ne lui a été prodigué, et qu’il a perdu environ 25 kilos à ce jour.
L’Autorité des Prisonniers a ajouté que le prisonnier Ahmed Raed Abdel Rahim Sous (24 ans), originaire de la ville d’Anabta à Tulkarem (nord-ouest de la Cisjordanie), et détenu depuis le 29 août 2023, souffre de disques (douleurs articulaires) dans le dos et est incapable de marcher sur son pied gauche.
Elle a déclaré que le prisonnier « Sous » était censé subir une opération avant son arrestation, mais que son arrestation l’avait empêché.
La Commission a déclaré que les pratiques des autorités d’occupation contre les détenus palestiniens reflètent « la politique de négligence médicale et de famine qui s’est intensifiée après le 7 octobre 2023, et depuis lors, les prisonniers ont vécu les étapes les plus horribles avec leurs geôliers ».
Depuis le déclenchement de la guerre de génocide israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023, les organisations israéliennes, palestiniennes et internationales de défense des droits humains ont parlé de la détérioration des conditions dans les prisons d’occupation, en particulier dans le tristement célèbre « Sde Teman », dans le sud de la Palestine occupée.
Les données de l’Autorité des Affaires des Prisonniers et des Ex-Prisonniers indiquent que le nombre de prisonniers dans les prisons d’occupation atteint 11 400, à l’exclusion des détenus de la bande de Gaza qui se trouvent dans des camps gérés par l’armée d’occupation sur la base de la loi dite des « combattants illégaux ». .
Depuis le début de son opération terrestre à Gaza le 27 octobre dernier, l’armée d’occupation a arrêté des milliers de civils palestiniens, dont des femmes, des enfants et des agents de santé et de la défense civile.
