Tue 2-July-2024

Lautre cirque électoral

lundi 3-novembre-2008

      
      
Puisque le Premier Ministre désigné Tzipi Livni a abandonné ses efforts pour former un gouvernement de coalition l’avant-poste de l’Amérique au Moyen-Orient connaît également une fièvre électorale en raison de machinations des sionistes extrémistes.
Les députés de Livni ont mené des négociations avec le parti Ultra-Orthodoxe Shas afin d’inclure le groupe de fanatiques mais influents dans ce qui aurait été un gouvernement de coalition mais en vain.

Les dirigeants du Shas ont insisté sur le fait que des centaines de millions de dollars devraient être alloués pour subventionner les familles avec de nombreux enfants c’est-à-dire les masses d’Ultra-orthodoxes juifs comme condition préalable à leur adhésion au gouvernement. Le Shas a également exigé que le gouvernement s’abstienne de faire de Jérusalem un sujet de négociations avec l’Autorité Palestinienne.

Finalement les négociations entre Kadima le parti de Livni et le Shas ont implosé. Pour sa part Livni a qualifié les exigences du Shas d’ »extorsion évidente » en affirmant qu’elle n’allait pas sacrifier les intérêts économiques du pays en vue de corrompre un parti politique « rapace ».

Les dirigeants du Shas révoltés par les remarques de Livni ont rétorqué en accusant le camp Livni d’être « faux raciste et arrogant». Racistes parce que Livni et son parti Kadima sont majoritairement ashkénazes ou européens tandis que le Shas représente les Juifs originaires du monde musulman.

« Si celui qui aide ses enfants malades est un extorqueur alors je suis un extorqueur» s’est plaint Eli Yeshai le politicien du Shas qui est normalement sous les ordres du leader spirituel du groupe le rabbin Ovadia Yossef.

Après l’effondrement des pourparlers entre Kadima et le Shas et le refus vraiment raciste de Livni de prendre contact avec les partis arabes israéliens pour une inclusion éventuelle dans son soi-disant gouvernement le président israélien Shimon Peres a déclaré à la Knesset cette semaine que des élections auraient lieu en Israël afin de préserver les intérêts vitaux de l’État juif.

Peres a exhorté les politiciens et les partis politiques à faire une introspection et à ne pas être trop fiévreux au sujet des élections. Toutefois au lieu d’une introspection un torrent de discours électoraux et de déclarations de divers hommes politiques ont donné un avant-goût d’une élection qui est susceptible d’être frénétique et très polarisante.

Inaugurant la période électorale le leader du Likoud qui excelle en relations publics Benyamin Nétanyahou a fait une volée de déclarations enflammées destinées à courtiser les électeurs potentiels et les inciter à voter pour son parti. S

‘exprimant lors de l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset le lundi 27 Octobre Nétanyahou a promis que sous sa direction Israël ne négocierait pas sur Jérusalem conserverait la majeure partie de la Cisjordanie en tant que partie d’Israël et ne permettrait en aucun cas aux réfugiés palestiniens déracinés de leur patrie ancestrale de revenir dans leurs foyers.

Jouant le « gars malin » Netanyahu a déclaré qu’au lieu d’une « paix territoriale » Israël devrait pousser vers une «paix économique » dans laquelle les Palestiniens pourraient établir une prospérité économique et un certain degré d’autonomie sous domination perpétuelle d’Israel.

S’il devait devenir le prochain Premier Ministre d’Israël ce qui est forte probable M. Netanyahou a déclaré qu’Israël conserverait le Plateau du Golan Jérusalem-Est et une grande partie de la Cisjordanie. En d’autres termes il enterre le processus de paix une fois pour toutes.

Les remarques extrémistes de Netanyahu ont provoqué le membre arabe de la Knesset Ahmed Teibi qui a interrompu le chef du Likoud en disant: « Nous vous avons essayé comme Premier Ministre et cela a été un échec total. » L’échange a incité le porte-parole de la Knesset Dalia Itsek à plaisanter ensuite sur la devise de la campagne électorale qui devrait être « Bibi ou Teibi ». Un autre membre de la Knesset a ajouté: «ou Tzipi ».

Les prochaines élections devraient avoir lieu dans la première moitié de Février. Selon la loi israélienne le pays devrait se rendre aux urnes pas plus de 90 jours après la dissolution du Parlement israélien la Knesset. Les médias israéliens ont cité des sources gouvernementales «bien informées» disant que la dissolution de la Knesset devrait avoir lieu au milieu de la semaine prochaine.

Selon les derniers sondages d’opinion le parti de Livni Kadima devrait gagner 31 sièges tandis que le Likoud de Netanyahu obtiendrait 29 sièges des 120 sièges de la Knesset. Les sondages probablement menés par des sondeurs fiables indiquent également le Parti Travailliste qui détient désormais 19 sièges n’obtiendrait pas plus de 11 sièges si les élections devaient avoir lieu maintenant.

C’est certainement une mauvaise nouvelle pour le chef du Parti Travailliste Ehud Barak qui lui aussi était désireux de vendre un parti de plus en plus affaibli à un électorat désabusé qui ne cesse de dériver vers le fascisme religieux ou vers une Extrême-droite chauvinisme.

Barak pourrait essayer de racheter une partie de sa réputation en répétant des slogans usés jusqu’à la corde que le Parti travailliste est le parti des pauvres. Il pourrait aussi essayer de marquer des points contre le Likoud de Netanyahou en tirant profit des défauts du capitalisme avide comme le montre la crise financière mondiale qui a déjà un impact sur les couches les plus pauvres de la société israélienne.
Le Parti Travailliste est largement rejeté comme ayant perdu son utilité en tant que parti des vieux et des personnes âgées.

Il semble que le camp de l’Extrême-Droite avec ses ailes laïques et religieuses ait le vent en poupe. Cela pourrait signifier une mauvaise nouvelle pour les Palestiniens en général et pour le « processus de paix » car un gouvernement dont le premier ministre serait Benyamin Nétanyahu serait très parcimonieux dans les territoires occupés qu’il serait disposé à céder que ce soit en Cisjordanie ou sur le Plateau du Golan.

Al-Ahram Weekly a demandé à l’ancien journaliste israélien Roni Shakaid s’il pensait que le gouvernement israélien postélectoral sera « une mauvaise nouvelle pour la paix avec les Palestiniens. »
« J’ai bien peur qu’il en soit ainsi. Le moins que je puisse dire c’est que la philosophie du conflit avec les Palestiniens ne sera pas modifiée. En d’autres termes si la situation globale ne sera pas pire elle n’ira pas mieux. »

Cette semaine le responsable du Fatah et négociateur pour le paix de l’Autorité Palestinienne Ahmed Qoreï a déclaré qu’il espérait que Livni devienne le prochain premier ministre d’Israël. Bien que ses espoirs soient bien placés et partagés par beaucoup il est extrêmement douteux que Livni gagne beaucoup d’un Arabe qui lui apporte publiquement son soutien. Un commentateur israélien a fait observer que les remarques de Qoreï « seront perçues comme un handicap et non pas comme un atout pour Livni. »

La société juive israélienne est trop raciste et trop anti-arabe pour tolérer même qu’un maire soit soutenu par des Arabes donc encore moins un postulant Premier Ministre . En effet le refus de Livni d’établir tout contact avec les partis arabes d’Israël au cours de ses malheureux efforts pour former un gouvernement de coalition témoigne de la situation réelle dans l’État juif.
     
        Source : http://weekly.ahram.org.eg/       
        Traduction : MG pour ISM

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Education des jeunes Juifs en Israel

Les dirigeants du Shas ont insisté sur le fait que des centaines de millions de dollars devraient être alloués pour subventionner les familles avec de nombreux enfants c’est-à-dire les masses d’Ultra-orthodoxes juifs comme condition préalable à leur adhésion au gouvernement. Le Shas a également exigé que le gouvernement s’abstienne de faire de Jérusalem un sujet de négociations avec l’Autorité Palestinienne.

Finalement les négociations entre Kadima le parti de Livni et le Shas ont implosé. Pour sa part Livni a qualifié les exigences du Shas d’ »extorsion évidente » en affirmant qu’elle n’allait pas sacrifier les intérêts économiques du pays en vue de corrompre un parti politique « rapace ».

Les dirigeants du Shas révoltés par les remarques de Livni ont rétorqué en accusant le camp Livni d’être « faux raciste et arrogant». Racistes parce que Livni et son parti Kadima sont majoritairement ashkénazes ou européens tandis que le Shas représente les Juifs originaires du monde musulman.

« Si celui qui aide ses enfants malades est un extorqueur alors je suis un extorqueur» s’est plaint Eli Yeshai le politicien du Shas qui est normalement sous les ordres du leader spirituel du groupe le rabbin Ovadia Yossef.

Après l’effondrement des pourparlers entre Kadima et le Shas et le refus vraiment raciste de Livni de prendre contact avec les partis arabes israéliens pour une inclusion éventuelle dans son soi-disant gouvernement le président israélien Shimon Peres a déclaré à la Knesset cette semaine que des élections auraient lieu en Israël afin de préserver les intérêts vitaux de l’État juif.

Peres a exhorté les politiciens et les partis politiques à faire une introspection et à ne pas être trop fiévreux au sujet des élections. Toutefois au lieu d’une introspection un torrent de discours électoraux et de déclarations de divers hommes politiques ont donné un avant-goût d’une élection qui est susceptible d’être frénétique et très polarisante.

Inaugurant la période électorale le leader du Likoud qui excelle en relations publics Benyamin Nétanyahou a fait une volée de déclarations enflammées destinées à courtiser les électeurs potentiels et les inciter à voter pour son parti. S

‘exprimant lors de l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset le lundi 27 Octobre Nétanyahou a promis que sous sa direction Israël ne négocierait pas sur Jérusalem conserverait la majeure partie de la Cisjordanie en tant que partie d’Israël et ne permettrait en aucun cas aux réfugiés palestiniens déracinés de leur patrie ancestrale de revenir dans leurs foyers.

Jouant le « gars malin » Netanyahu a déclaré qu’au lieu d’une « paix territoriale » Israël devrait pousser vers une «paix économique » dans laquelle les Palestiniens pourraient établir une prospérité économique et un certain degré d’autonomie sous domination perpétuelle d’Israel.

S’il devait devenir le prochain Premier Ministre d’Israël ce qui est forte probable M. Netanyahou a déclaré qu’Israël conserverait le Plateau du Golan Jérusalem-Est et une grande partie de la Cisjordanie. En d’autres termes il enterre le processus de paix une fois pour toutes.

Les remarques extrémistes de Netanyahu ont provoqué le membre arabe de la Knesset Ahmed Teibi qui a interrompu le chef du Likoud en disant: « Nous vous avons essayé comme Premier Ministre et cela a été un échec total. » L’échange a incité le porte-parole de la Knesset Dalia Itsek à plaisanter ensuite sur la devise de la campagne électorale qui devrait être « Bibi ou Teibi ». Un autre membre de la Knesset a ajouté: «ou Tzipi ».

Les prochaines élections devraient avoir lieu dans la première moitié de Février. Selon la loi israélienne le pays devrait se rendre aux urnes pas plus de 90 jours après la dissolution du Parlement israélien la Knesset. Les médias israéliens ont cité des sources gouvernementales «bien informées» disant que la dissolution de la Knesset devrait avoir lieu au milieu de la semaine prochaine.

Selon les derniers sondages d’opinion le parti de Livni Kadima devrait gagner 31 sièges tandis que le Likoud de Netanyahu obtiendrait 29 sièges des 120 sièges de la Knesset. Les sondages probablement menés par des sondeurs fiables indiquent également le Parti Travailliste qui détient désormais 19 sièges n’obtiendrait pas plus de 11 sièges si les élections devaient avoir lieu maintenant.

C’est certainement une mauvaise nouvelle pour le chef du Parti Travailliste Ehud Barak qui lui aussi était désireux de vendre un parti de plus en plus affaibli à un électorat désabusé qui ne cesse de dériver vers le fascisme religieux ou vers une Extrême-droite chauvinisme.

Barak pourrait essayer de racheter une partie de sa réputation en répétant des slogans usés jusqu’à la corde que le Parti travailliste est le parti des pauvres. Il pourrait aussi essayer de marquer des points contre le Likoud de Netanyahou en tirant profit des défauts du capitalisme avide comme le montre la crise financière mondiale qui a déjà un impact sur les couches les plus pauvres de la société israélienne.
Le Parti Travailliste est largement rejeté comme ayant perdu son utilité en tant que parti des vieux et des personnes âgées.

Il semble que le camp de l’Extrême-Droite avec ses ailes laïques et religieuses ait le vent en poupe. Cela pourrait signifier une mauvaise nouvelle pour les Palestiniens en général et pour le « processus de paix » car un gouvernement dont le premier ministre serait Benyamin Nétanyahu serait très parcimonieux dans les territoires occupés qu’il serait disposé à céder que ce soit en Cisjordanie ou sur le Plateau du Golan.

Al-Ahram Weekly a demandé à l’ancien journaliste israélien Roni Shakaid s’il pensait que le gouvernement israélien postélectoral sera « une mauvaise nouvelle pour la paix avec les Palestiniens. »
« J’ai bien peur qu’il en soit ainsi. Le moins que je puisse dire c’est que la philosophie du conflit avec les Palestiniens ne sera pas modifiée. En d’autres termes si la situation globale ne sera pas pire elle n’ira pas mieux. »

Cette semaine le responsable du Fatah et négociateur pour le paix de l’Autorité Palestinienne Ahmed Qoreï a déclaré qu’il espérait que Livni devienne le prochain premier ministre d’Israël. Bien que ses espoirs soient bien placés et partagés par beaucoup il est extrêmement douteux que Livni gagne beaucoup d’un Arabe qui lui apporte publiquement son soutien. Un commentateur israélien a fait observer que les remarques de Qoreï « seront perçues comme un handicap et non pas comme un atout pour Livni. »

La société juive israélienne est trop raciste et trop anti-arabe pour tolérer même qu’un maire soit soutenu par des Arabes donc encore moins un postulant Premier Ministre . En effet le refus de Livni d’établir tout contact avec les partis arabes d’Israël au cours de ses malheureux efforts pour former un gouvernement de coalition témoigne de la situation réelle dans l’État juif.
     
        Source : http://weekly.ahram.org.eg/       
        Traduction : MG pour ISM

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