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Sat 14-September-2024

Un quartier toujours imbattable… Al-Zeitoun démenti les déclarations sionistes de sa domination.

vendredi 13-septembre-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Le quartier d’Al-Zeitoun, au sud-est de la ville de Gaza, fait face à une destruction urbaine sous le feu sioniste nazi, accompagnée d’une expulsion forcée de ses habitants. L’armée d’occupation procède à la destruction des bâtiments, les rasant à perte de vue de la rue 10 à la rue 8. Que se passe-t-il là-bas ?

Le quartier d’Al-Zeitoun est proche des positions de l’occupation à Juhr ad-Dik, au centre de la bande de Gaza. Il est aussi proche de la barrière géographique connue sous le nom de l’axe « Netzarim », que les autorités d’occupation cherchent à étendre pour inclure l’ensemble d’Al-Zeitoun avec une grande partie du quartier d’Al-Sabra, dans le cadre d’un plan de division de la bande de Gaza en zones sécuritaires, pour contrôler les infrastructures civiles, exclure les organisations humanitaires internationales et établir ce qu’ils appellent une « administration civile » pour gérer la distribution de l’aide humanitaire.

Depuis le début de l’offensive terrestre sur la bande de Gaza début novembre 2023, le quartier d’Al-Zeitoun a subi le plus grand nombre d’incursions sionistes, laissant une destruction massive des maisons et des infrastructures, ainsi que des centaines de morts et de blessés parmi ses habitants.

Le 20 février dernier, l’armée néonézie, avec la participation de deux brigades de la division 162, a lancé une opération militaire sur Al-Zeitoun, qui a duré plusieurs semaines. Elle a fait face à des batailles acharnées avec les forces de résistance palestiniennes.

Le 4 mars 2024, les forces de l’armée d’occupation ont redéployé leurs troupes à l’est d’Al-Zeitoun, signalant leur intention de rester dans ce quartier qu’elles considèrent comme essentiel pour leur contrôle sur le nord de la bande de Gaza. Le 5 mai 2024, l’armée sioniste a mené une opération militaire de 6 jours pour continuer ce qu’elle appelait « le démantèlement de l’infrastructure » de la résistance dans la région. Le 24 août 2024, elle a de nouveau pénétré dans le quartier lors d’une nouvelle incursion terrestre, accompagnée de bombardements aériens, mais a rencontré une résistance intense qui lui a causé des pertes en vies humaines.

Le quartier, ayant une longue expérience de résistance face aux incursions sionistes, est devenu un enfer pour les forces d’occupation. Depuis le début de la guerre d’extermination contre Gaza le 7 octobre 2023, la résistance s’est confrontée à plusieurs brigades de l’armée sioniste, engageant des batailles avec les forces blindées et d’infanterie, malgré la prédominance de brigades blindées dans les forces d’occupation. L’utilisation de ces brigades témoigne de la crainte sioniste de batailles intenses pouvant entraîner des pertes par sniper ou des captures.

La division 36, l’une des plus grandes unités blindées de l’armée sioniste, a mené l’assaut sur Al-Zeitoun avec quatre brigades, dont la célèbre brigade Golani, ainsi que la brigade blindée 401 connue sous le nom de « Traces d’acier ». Ce dernier est composé de bataillons blindés, de forces d’infanterie et d’un bataillon d’ingénierie, jouant un rôle crucial dans les combats terrestres.

Le régiment d’artillerie 215 de l’armée sioniste, composé d’une unité de service régulier et de bataillons de réserve, a également participé aux combats, utilisant de l’artillerie à moyenne et longue portée.

La brigade Nahal, fondée en 1982 et considérée comme une brigade d’élite dans l’armée sioniste, a également combattu à Al-Zeitoun. Elle est spécialisée dans les patrouilles de combat, la surveillance et le soutien tactique des incursions.

Depuis l’Intifada d’Al-Aqsa, Al-Zeitoun a toujours été un bastion de résistance, notamment lorsque des combattants des Brigades Al-Qassam ont fait cibler un transport de troupes sionistes en 2004, tuant six soldats du génie militaire sioniste.

Aujourd’hui, la bataille du Déluge d’Al-Aqsa et les combats terrestres rappellent à l’armée sioniste les événements de 2008 et 2014, lorsque la résistance à Al-Zeitoun a repoussé les tentatives d’incursion sionistes avec des embuscades qui ont causé de lourdes pertes et obligé les forces d’occupation à se retirer.

Le quartier tire son importance stratégique de sa proximité avec les principaux axes d’incursions sionistes et de son accès aux rues Al-Jalaa et Salah Al-Din, que l’armée sioniste cherche à contrôler pour isoler les différentes régions de Gaza.

S’étendant sur 9 000 dunams, le quartier d’Al-Zeitoun est situé au cœur de la vieille ville au sud-est de Gaza. Il tire son nom de la grande quantité d’oliviers couvrant la plupart de ses terres au sud. C’est l’un des plus anciens et des plus grands quartiers de Gaza, le deuxième en termes de population, avec environ 80 000 habitants.

Le quartier se distingue également par la présence de nombreux sites historiques, notamment la mosquée Katib Wilayat avec son minaret antique datant de 735 après J.-C., ainsi que les mosquées Al-Shamaa et Al-Ajami, le hammam Al-Samara, l’hôpital baptiste et l’église Saint-Porphyre, la troisième plus ancienne église du monde, construite au Ve siècle et bombardée par l’armée sioniste le 17 octobre dernier.

L’agression militaire contre Al-Zeitoun a causé une destruction massive. Ahmed Yassin, qui a fui le quartier il y a quelques mois, souligne que l’étendue des dégâts est indescriptible, la majorité des maisons ayant été partiellement ou totalement détruites par les bombardements.

Il précise que, lors de l’attaque de mai dernier, l’armée sioniste a délibérément incendié plus de 75 maisons près du dispensaire Al-Zeitoun, dans la zone de Maslaba et la rue de la mosquée Ali, en plus de détruire le dispensaire, qui servait des dizaines de milliers de personnes, ainsi que les puits, les réseaux d’électricité et d’assainissement.

Selon l’expert militaire Fayez Al-Duwairi, la répétition des opérations militaires à Al-Zeitoun prouve que les affirmations sionistes concernant le démantèlement des Brigades Al-Qassam dans la région sont fausses, la résistance continuant de défendre activement la zone.

Al-Duwairi ajoute que l’occupation cherche à établir un contrôle militaire sur Al-Zeitoun pour séparer le nord du sud de Gaza, coupant ainsi les lignes d’approvisionnement et de communication de la résistance, un objectif central depuis le début de l’offensive terrestre.

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