Mon 28-October-2024

« Achille » touché au talon…Gaza dévoile les faiblesses de l’armée sioniste

vendredi 23-août-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Les forces de réserve, qui constituent la principale force terrestre de l’armée sioniste, sont devenues le « talon d’Achille », incapable dans leur situation actuelle de vaincre leurs ennemis et d’obtenir une victoire totale, malgré les avancées technologiques considérables qui ont marqué les systèmes militaires et sécuritaires ces dernières décennies.

C’est la conclusion d’un document de recherche rédigé par le Dr. Mahmoud Muhareb, chercheur associé au Centre arabe de recherches et d’études politiques, s’appuyant sur de nombreuses données historiques et militaires pour examiner la réalité de l’armée sioniste, qui se distingue des autres armées du monde par le fait que sa force de combat repose principalement sur des forces de réserve qui doivent rester en état d’alerte permanent et prêtes à être mobilisées en un temps record, ne dépassant pas trois jours.

Le document d’analyse des politiques, publié le 7 août 2024 sous le titre « Les forces de réserve dans l’armée sioniste : leur structure et les raisons de leur déclin », souligne que l’armée avait un besoin urgent de plusieurs semaines pour organiser et entraîner les forces de réserve avant de lancer son offensive terrestre sur la bande de Gaza. Il y a un quasi-consensus parmi les experts sionistes sur le fait que ces forces n’étaient pas suffisamment prêtes, tant en termes d’entraînement que de qualité de leurs armes.

Le document note que le gouvernement de l’entité n’a pas publié les véritables données sur le nombre de forces de réserve réellement mobilisées dans la guerre d’extermination en cours à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Alors que certaines sources parlent de 350 000 réservistes mobilisés, d’autres avancent le chiffre de 300 000 ou 250 000.

Le document estime que le nombre réel de forces de réserve mobilisées était d’environ 220 000, selon les données rapportées par le général de brigade Ariel Heyman, qui a été l’officier responsable des forces de réserve entre 2002 et 2005. Le commandement de l’armée sioniste a envoyé cinq des sept brigades de combat à Gaza, et placé deux brigades de combat au nord, dans des positions défensives, face aux forces du Hezbollah au sud du Liban.

Le document indique que ces forces importantes n’ont pas réussi à atteindre les objectifs déclarés de la guerre, à savoir éliminer le mouvement Hamas, renverser le gouvernement de Gaza, et récupérer les prisonniers sionistes détenus par la résistance. Malgré le massacre de civils avec plus de 40 000 Palestiniens tués, environ 93 000 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, et la destruction de la plupart des villes, villages, et camps de réfugiés dans la bande de Gaza, avec l’objectif de rendre la région inhabitable et de forcer ses habitants à partir.

Le document ajoute que l’échec de l’armée sioniste à atteindre les objectifs de la guerre a ravivé le débat dans l’entité sioniste sur le nombre et la préparation des forces de réserve pour le combat. De nombreux spécialistes demandent une augmentation des brigades de combat de l’armée d’au moins deux ou trois brigades supplémentaires, dans les plus brefs délais.

Le document estime que la réduction du nombre de forces de réserve depuis le milieu des années 1980 et au cours des années 1990, alors que l’entité commençait à modifier la structure de son armée, ainsi que leur manque de préparation pour le combat, et l’épuisement de l’armée sioniste par la résistance palestinienne courageuse dans la bande de Gaza, ont jusqu’à présent empêché une guerre totale contre le Hezbollah au Liban, malgré dix mois de guerre de soutien et d’usure limitée menée contre l’état néonazi.

Facteurs de déclin

Le document attribue le déclin des performances militaires des forces de réserve de l’armée sioniste, malgré leur rôle crucial au cours des quatre premières décennies de l’État d’occupation, à deux développements majeurs qui ont fortement influencé la construction de cette force.

  • Le premier développement est le changement dans la nature des guerres en raison des avancées technologiques considérables des dernières décennies.
  • Le deuxième est le changement dans la nature de l’ennemi auquel l’État d’occupation est confronté, passant d’États à des formations et organisations militaires infra-étatiques, après que les États arabes ont abandonné l’option militaire pour récupérer les territoires arabes et palestiniens occupés, et que nombre d’entre eux ont normalisé leurs relations politiques et économiques avec l’état sioniste.

Le document indique que le commandement de l’armée d’occupation croyait, à la lumière de ce changement, que l’armée pourrait remporter la guerre et atteindre la victoire en s’appuyant sur l’armée de l’air équipée des avions et drones militaires les plus récents, ainsi que sur l’armée régulière (175 000 soldats) dotée des types d’armes les plus modernes et des systèmes technologiques avancés. Il mentionne également les services de renseignement militaire et d’autres agences de sécurité qui reposent sur la technologie moderne, ainsi que les systèmes de cybersécurité et d’intelligence artificielle dotés de budgets importants pour collecter diverses informations précises sur les organisations et formations militaires non étatiques.

Dans ce contexte, au cours des deux dernières décennies, on a toléré la diminution du taux de conscription obligatoire dans l’armée sioniste, la réduction des forces de réserve, ainsi que la baisse de leurs entraînements et de leur préparation au combat, ces forces représentant la principale puissance des forces terrestres.

Le document montre que le taux de conscription obligatoire a commencé à baisser depuis la fin des années 1980. En 1990, le pourcentage d’hommes juifs qui n’ont pas été enrôlés parmi ceux qui ont atteint l’âge du service obligatoire était de 16,6%. En 2000, il a atteint 21,5%, a augmenté en 2006 pour atteindre 26%, et a continué à augmenter jusqu’à atteindre environ 33% en 2020.

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