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Thu 12-September-2024

Plaisir de détruire…La névrose atavique sioniste s’abat sur la ville de Hamed à Gaza.

mercredi 21-août-2024

Khan Younes – Centre Palestinien d’Information

Sans avertissement préalable, l’ingénieur Naji Al-Faq’awi a reçu la nouvelle que l’armée d’occupation ordonnait l’évacuation de la ville résidentielle de Hamed au nord de Khan Younes. Cette nouvelle catastrophique a frappé comme un coup de foudre.

C’était une nouvelle qui a ébranlé les fondements tel un séisme. Al-Faq’awi n’a eu que quelques instants pour préparer ses enfants, ses effets personnels légers, et ses documents pour un nouvel exode.

Les cœurs battaient la chamade de terreur et de peur. Les obus tombaient au-dessus des têtes, ciblant les appartements. Al-Faq’awi criait à ses enfants et à sa femme, car rien ne pouvait ressembler à ces moments.

Des moments douloureux

Al-Faqaawi raconte au correspondant du Centre Palestinien d’Information : « Nous avons traversé des moments douloureux et difficiles. Il nous fallait rassembler nos affaires, porter nos enfants et fuir une nouvelle fois vers l’inconnu. »

Il ajoute qu’il n’y avait ni moyens de transport ni camions disponibles pour emporter leurs affaires. Les bombardements étaient partout, et ils ont dû transporter leurs biens à pied.

Il explique qu’il avait emprunté de l’argent et vendu les bijoux de sa femme pour acheter l’appartement résidentiel dans la ville de Hamed, « Je n’ai même pas eu le temps de m’en réjouir, ni de rembourser la dette. »

L’occupation essaie de nous briser et de nous humilier, mais elle a échoué et échouera encore. Il poursuit : « La ville de Hamed était un havre pour de nombreux démunis et personnes à faible revenu. Elle représentait notre rêve, notre présent et notre futur. »

Destruction de la ville de Hamed, un message à Qatar lieu des négociations

La ville de Hamed comprend des dizaines d’immeubles résidentiels, chacun composé de cinq étages, chaque étage abritant quatre appartements. Elle a été construite avec un financement qatari après l’agression de 2014. Elle comprend environ 2500 appartements et porte le nom de l’émir père, le Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani. Elle est située au nord-ouest de Khan Younes.

La ville était un lieu de rencontre pour des familles de toutes les régions de la bande de Gaza, entourée d’amour, d’harmonie et de tranquillité. Mais cela n’a pas plu à l’armée d’occupation, qui a dirigé les canons de ses chars et les missiles de ses avions vers les tours élégantes, les transformant en amas de décombres et de pierres, enterrant des souvenirs, des rêves et une joie inachevée.

En mars dernier, les forces d’occupation avaient déjà envahi la ville de Hamed, détruit de nombreux bâtiments et arrêté plusieurs de ses habitants. Après le retrait des forces d’occupation de Khan Younes en avril dernier, les habitants sont revenus à ce qu’il restait de la ville, et des dizaines de milliers de déplacés ont installé leurs tentes à l’intérieur et autour de la ville. Mais cela, encore une fois, n’a pas plu à l’occupation.

Un désir morbide : la destruction

Il y a quelques jours, dans un élan maladif vers le chaos, les forces d’occupation sionistes néonazies ont lancé une nouvelle opération militaire dans la ville, apparemment pour achever sa destruction, sans objectif ni aucune nécessité ou impératif guerrier.

Le citoyen Mohamed Nassereddine raconte à notre correspondant : « J’ai été contraint de fuir les environs de la ville de Hamed sous les bombardements aléatoires. Nous sommes dans les rues depuis des jours, cherchant un refuge. »

Il ajoute dans son entretien avec notre correspondant que ce que subissent les Palestiniens à Gaza est un crime et une injustice insupportables, se demandant : « Est-ce que l’impuissance arabe et islamique est arrivée à ce point ? »

Depuis vendredi, les raids sur la ville et les explosions ne cessent de retentir. Les forces d’occupation bombardent certains immeubles et en font exploser d’autres.

La destruction de la ville de Hamed au nord de Khan Younes est un témoin du crime d’extermination et de destruction systématique de la vie urbaine et humaine dans la bande de Gaza, une tragédie qui se poursuit depuis 11 mois.

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