Gaza – Centre palestinien d’information
Le jeune Palestinien Samer Khalil parcourt environ 4 km pour atteindre un point de recharge pour son téléphone mobile, afin de pouvoir communiquer avec les membres de sa famille dispersés entre Khan Younis, Deir el-Balah et le nord de Gaza.
Depuis le début de la guerre sioniste néonazie contre la bande de Gaza il y a environ 10 mois, l’entité a annoncé la privation des habitants de Gaza de nourriture, d’eau, de carburant et d’électricité, plongeant ainsi toute la région dans la plus longue période de coupure d’électricité jamais enregistrée.
En plus des générateurs actionnés en fonction de la disponibilité du carburant pour assurer le minimum nécessaire aux hôpitaux et au pompage de l’eau dans les municipalités, des centaines de milliers de résidents et de déplacés dépendent des panneaux solaires restés intacts après les bombardements sionistes.
Retour à la vie primitive
Khalil (24 ans) déclare au correspondant du Centre palestinien d’information : « Nous sommes revenus à la vie primitive, sans électricité ni éclairage. Celui qui a une petite batterie ou un panneau solaire est chanceux. Pour ma part, tous les deux jours, je marche 4 kilomètres pour charger les téléphones portables de ma famille et une petite batterie que nous utilisons pour l’éclairage. »
Le chargement des téléphones mobiles et des petites batteries est devenu une source de revenus pour de nombreux jeunes qui ont pu se procurer des panneaux solaires restés intacts après les criminelles frappes sionistes .
Depuis les premiers jours de la guerre, l’entité a coupé les lignes électriques fournissant 120 MW à Gaza, et l’arrêt de l’approvisionnement en carburant a provoqué l’arrêt de la centrale électrique. L’entité a également mené des frappes intensives sur les systèmes solaires des institutions et des maisons.
La plus longue période de coupure
Cette situation a plongé Gaza dans une obscurité totale avec une coupure d’électricité permanente et continue, une situation sans précédent dans le monde du 21eme siècle.
Avant la guerre, l’électricité était déjà un problème majeur à Gaza, avec une disponibilité de seulement 8 heures par jour. Depuis le début de la guerre, l’électricité a été complètement coupée, plongeant les habitants de Gaza dans l’obscurité totale jusqu’à présent.
Comment vivre sans électricité ?
Le citoyen Hamza Bassila se demande lors de son entretien avec le correspondant du Centre palestinien d’information comment quelqu’un peut vivre dans ce monde, à cette époque, sans électricité.
Il affirme que c’est l’injustice absolue de priver les gens d’électricité pendant le dixième mois consécutif, l’électricité étant essentielle à la vie.
Aamer al-Shami explique que cette longue coupure d’électricité a ramené la situation à la vie primitive : « L’électricité est impliquée dans tout. Aujourd’hui, il n’y a ni éclairage, ni électricité pour le réfrigérateur ou la machine à laver. Les femmes lavent à la main, et tout le monde cherche des méthodes primitives pour se rafraîchir en s’enterrant dans le sable, sans ventilateurs dans les tentes de déplacés. »
Il ajoute que les conséquences vont au-delà de cela, car la crise énergétique engendre une crise de l’eau. La disponibilité de l’eau dépend du carburant pour les générateurs, et le coût du carburant est élevé.
Il note également que les frappes sionistes ont détruit la plupart des infrastructures et des magasins. Ceux qui restent intacts sont paralysés par l’absence d’électricité, et en résumé, nous sommes revenus à l’ère primitive, dans l’obscurité totale.
Les gens sont privés d’éclairage, ils dorment avec leurs enfants dans l’obscurité totale, avec une peur constante due aux bombardements et aux attaques israéliennes.
Crise de l’eau
Le correspondant du Centre palestinien d’information rapporte, selon des sources locales, que la coupure d’électricité a gravement impacté la capacité d’extraction, de distribution et de fourniture de l’eau, que ce soit pour les maisons restantes, les tentes des déplacés ou les centres d’hébergement.
Les sources ajoutent que la coupure d’électricité a affecté le fonctionnement des stations de dessalement, entraînant une augmentation des prix de l’eau et la consommation d’eau impropre à la consommation.
Parmi les souffrances des gens à cause de la privation d’électricité, ils sont contraints de dormir dans leurs maisons et tentes chaudes, sans ventilation ni appareils de climatisation.
Le citoyen Abdullah Mhanna dit qu’il dort avec ses enfants dans une chaleur intense, dans leur maison en amiante à Khan Younis, au centre de Gaza.
Il ajoute dans un entretien avec le correspondant du Centre palestinien d’information que la chaleur les épuise et rend les enfants malades, perturbant leur sommeil et leur confort.
Mhanna exprime son indignation face au silence du monde sur les crimes de l’occupation sioniste, appelant les nations arabes à prendre une position honorable dans l’histoire.
Conséquences sanitaires
De temps en temps, le ministère de la Santé lance des appels pour fournir du carburant et des générateurs électriques afin d’assurer le fonctionnement des hôpitaux, avertissant du danger d’un arrêt de leur activité.
L’électricité a été coupée plusieurs fois des hôpitaux de Gaza et a été rétablie partiellement grâce à des générateurs alimentés en carburant par des organisations internationales.
La souffrance due à la coupure d’électricité ne s’arrête pas là, elle a des répercussions menaçantes pour la vie. La citoyenne Sihem Radhwan dit au correspondant du Centre palestinien d’information qu’elle a besoin d’électricité pour faire fonctionner son matelas médical, en raison d’un AVC qui l’oblige à rester alitée depuis plusieurs années.
Elle précise que sans l’électricité pour faire fonctionner le matelas médical, son corps commence à gonfler et à se détériorer, ce qui lui cause des douleurs croissantes et des complications sanitaires graves.
Le correspondant du Centre palestinien d’information confirme, selon ses observations sur le terrain dans les zones de déplacement, les effets mortels de la coupure d’électricité.
Il souligne que les citoyens de Gaza vivent une vie primitive au sens propre du terme, avec l’absence d’électricité et de nombreuses autres nécessités.
