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Les détenus totalement méconnaissables…Perdre ses traits dans les camps de concentration sionistes

samedi 27-juillet-2024

Bethléem – Centre Palestinien d’Information

« Maman, c’est Hamza ?! » Personne ne sait si cette phrase est une question, une exclamation, ou un mélange de surprise et de douleur, ou encore le chagrin d’une mère qui attend avec impatience de retrouver son fils après deux années d’emprisonnement dans les geôles de l’occupation. Dans un moment de retrouvailles tant attendu, elle l’étreint, le touche, le retourne dans ses mains, et avec ses yeux pleins de regrets, elle se demande ce que ces criminels sionistes lui ont fait.

Les crimes et politiques de l’occupation sont constants depuis des décennies, mais ce qui a changé aujourd’hui est leur intensité et leur ampleur.

L’ancien ministre al-Ja’abari : (273) jours en détention ont changé mon apparence

L’ancien ministre Issa al-Ja’abari, comme des milliers de prisonniers dans les prisons de l’occupation, décrit son état douloureux après sa libération : « Lorsque j’ai été libéré, mes frères m’ont dit : si nous t’avions vu soudainement dans la rue, nous ne t’aurions pas reconnu ! ».

Il poursuit dans un post sur Facebook repéré par le Centre Palestinien d’Information : « Le jour suivant, je suis allé à la mosquée pour la prière de midi. Un des habitués que nous avions l’habitude de se voir quotidiennement à la mosquée ne m’a pas reconnu. Je suis allé vers lui, lui ai dit bonjour et lui ai demandé comment il allait. Il m’a répondu, tout en me regardant avec surprise : ‘Qui est cet étranger qui me salue ?’ Je lui ai dit : ‘Ne m’as-tu pas reconnu ?’ Il s’est excusé, m’a demandé qui j’étais, et lorsqu’il a appris mon identité, il m’a étreint avec étonnement en s’excusant. ».

Al-Ja’abari ajoute : « Aujourd’hui, j’étais à l’hôpital pour quelques examens. Un ami cher est passé près de moi. Je me suis arrêté pour le saluer, et il m’a regardé avec étonnement : ‘C’est toi ?’ Puis il a présenté ses excuses pour ne pas m’avoir reconnu à cause de mon apparence très modifiée. »

Il poursuit en exprimant la douleur causée par cette situation : « Voilà ce que 273 jours de détention ont fait à mon apparence ; ils ont modifié mes traits au point de me rendre presque étranger à mon entourage et à mon monde, mais le cœur reste le même, et j’espère que ma foi et ma certitude se sont renforcées. »

Le journaliste Bilal Nizar Rayan décrit les prisons de l’occupation comme des «cimetières pour les vivants »

Il affirme : « C’est la réalité de nos prisonniers ; la mère du prisonnier Hamza al-Saifi de Cisjordanie n’a pas pu le reconnaître en raison de son apparence modifiée après sa sortie de la prison sioniste néonazie. »

Le journaliste Islam Badr les décrit comme des « abattoirs de Guantanamo sionistes », en ajoutant : « Hamza al-Saifi de Cisjordanie, détenu administratif depuis deux ans, a été arrêté par des forces spéciales à l’âge de 32 ans. »

Badr ajoute : « Voici comment il est après sa libération de la prison du Neguev… ! »

Ils ont perdu la moitié de leur poids

En avril dernier, les autorités d’occupation ont libéré un groupe de prisonniers administratifs de la prison d’ »Ofer », au sud-ouest de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée.

Parmi les prisonniers libérés figuraient le coordinateur du mouvement démocratique Omar Assaf, l’académicien Imad Barghouti, Yasser al-Zama’ra, ainsi que des militants et des étudiants universitaires.

Omar ‘Assaf

Les prisonniers libérés ont montré une perte de poids importante, certains ayant perdu près de la moitié de leur poids.

Le Club des Prisonniers a déclaré après la libération de ce groupe que la perte de poids sévère des prisonniers était due à la politique de la faim, aux mesures punitives et aux tortures depuis le début de l’agression le 7 octobre.

Simultanément à la libération d’un groupe de prisonniers administratifs, les autorités d’occupation ont émis de nouvelles décisions administratives et prolongé la détention de 118 prisonniers administratifs, dont la majorité sont d’anciens détenus et des militants du Hamas.

Crimes persistants

Les institutions de soutien aux prisonniers affirment qu’en dépit des 293 jours écoulés depuis la guerre d’extermination, le niveau des mesures et des crimes imposés aux prisonniers continue, incluant diverses formes d’agressions.

Elles ajoutent que les crimes de torture, de famine et les abus médicaux sont la principale cause des morts parmi les prisonniers et détenus depuis le début de la guerre d’extermination.

9800 prisonniers en Cisjordanie

Depuis le début de la guerre d’extermination contre Gaza, le nombre total d’arrestations en Cisjordanie, y compris Jérusalem, dépasse les 9800, tandis que le nombre de détenus administratifs est de 3380. Le nombre de personnes classées par l’administration des prisons de l’occupation comme « combattants illégaux » de Gaza est d’au moins 1400.

Depuis le 7 octobre, au moins 18 prisonniers sont morts en prison, dont les identités ont été révélées et annoncées. De plus, des dizaines de détenus de Gaza sont décédés en prison et dans les camps de concentration, leurs identités et les circonstances de leur mort n’ayant pas été révélées par l’occupation, en plus des dizaines ayant été victimes d’exécutions extrajudiciaires. L’occupation a reconnu il y a quelques mois avoir exécuté un des détenus.

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