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L’irrigation avec des eaux usées résultat : des légumes au goût de la mort !

dimanche 24-septembre-2017

L’affaire de l’irrigation des plantes par des eaux usées dans le département de Jénine a suscité un choc et une forte indignation dans l’opinion publique palestinienne. Cette affaire touche les piliers de la sécurité alimentaire palestinienne. C’est une catastrophe sanitaire touchant la vie des gens. Le ministère de l’agriculture reste cependant silencieux ; on dirait que l’affaire n’est pas de son devoir.

Le public vient d’apprendre que des fermiers irriguent leurs terres avec des eaux usées dans la région d’Ibn Amer. L’absence de contrôle en serait la première raison selon le fermier Mohammed Abou Baker. Il dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information que l’absence de contrôle laisse les fermiers libres de leur choix. Certains d’entre eux vendent leur conscience au diable pour quelques centimes de plus. Et ne rencontrant aucun contrôle et aucune punition ils vont plus loin dans leurs agissements.

Ce n’est pas un acte généralisé heureusement mais malheureusement il n’est pas nouveau de voir certains fermiers tirer des tuyaux des eaux usées pour irriguer leurs légumes. C’est après beaucoup de plaintes déposées que le rideau commence à se lever sur cet acte machiavélique.

Et s’il n’y avait pas eu de plaintes l’affaire aurait-elle continué pour toujours sans réaction officielle ? se demande Abou Baker. Abou Baker appelle à un contrôle réel permanent et avec les sanctions adéquates.

Mesures trop légères

Le public se plaint de la lenteur des ministères de la santé et de l’agriculture de la lenteur de leurs équipes pour contrôler les terrains et les produits agricoles. Ils laissent aux fermiers le libre-arbitre dans leur travail. L’absence de contrôle et de la moindre contrainte laisse croire en l’inexistence de tels ministères.

Par ailleurs une étude faite par Dr Jamil Harb professeur en plantes de la faculté des sciences de l’université de Beir Zeit a montré que les agriculteurs palestiniens utilisent trop d’engrais et de pesticides beaucoup plus que ce qui est autorisé dans ce domaine ce qui menace la santé du public surtout pour les fruits et légumes produits hors saison comme les concombres et les haricots.

Le problème c’est qu’en Palestine il n’existe pas de système pour contrôler les fruits et les légumes locaux et nationaux pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas d’aliments suspects sources de différentes maladies souligne-t-il.

De son côté George Korzm directeur du programme des études et de l’information environnementale du centre du travail du développement dit à notre correspondant qu’il n’y a pas de poursuite scientifique pour les produits vendus aux marchées palestiniens. Malheureusement on ne prend pas d’échantillons quotidiens des produits agricoles pour s’assurer qu’ils soient sains.

Les ministères de la santé et de l’agriculture doivent prendre des échantillons de tout produit agricole et les examiner avant qu’ils ne soient étalés dans les souks palestiniens affirment finalement des experts.

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