Tous les enfants aiment passer les fêtes avec leurs parents. Les enfants du captif de Mahmoud Chabana ne font pas exception. Son enfant Hossam ad-Din ne cesse de demander à sa mère : quand viendra mon père ? Sa mère n’a pour réponse que ses larmes.
« Accompagner leur père pour acheter les vêtements » tel est le rêve de Hamdi Hossam ad-Din et Omar les enfants du captif Mahmoud Chabana qui a passé vingt-trois années de sa vie dans les prisons de l’occupation sioniste dont dix-sept en « détention administrative ».
L’aîné Hadi refuse que sa mère lui achète les affaires de la fête. C’est le rôle du père dit-il.
Il continue :
« La prison l’a éloigné de moi. Pendant le mois béni de Ramadan j’ai invoqué Allah le Tout Puissant pour qu’il quitte la prison ! Je l’attendrai ».
L’autre garçon de douze ans parle de son père héros :
« Papa est un captif un héros un moudjahid. Nous le saluons et lui disons qu’Allah le Tout Puissant est avec lui ; qu’il ne soit inquiet pour nous nous allons bien. Qu’Allah veuille que tu sois avec nous l’Aïd prochain ! ».
Un mariage compliqué
La femme du captif Mme Amel Abou Haïkal raconte avec un cœur brisé le calvaire dans lequel vit sa famille surtout ses trois garçons surtout pendant les occasions et les fêtes surtout à l’arrivée de l’Aïd.
Notre mariage est une tragédie dit-elle :
« A cause des arrestations à répétition nous n’avons pas eu de vraie vie familiale. Mes enfants ne connaissent pas tout à fait leur père. L’aîné de douze ans n’avait que deux mois lors de la détention de son père. En tout il n’a vécu avec lui que deux ans seulement. Hossam ad-Din neuf ans n’avait que trois mois. Et à la naissance de mon dernier Omar quatre ans son père était dans les cellules d’investigation d’Asqalan ; il ne connaît presque pas son père. »
A noter que le captif Mahmoud Chabana appelé Abou Hamdi 45 ans est un homme bien connu parmi les captifs palestiniens. Il connaît le saint Coran par cœur et il a eu sa maîtrise en hébreu alors qu’il était en prison.
Il a supervisé la grève de la faim de 2015 une grève de 64 jours. Et c’est lui qui a négocié avec l’administration pénitentiaire sioniste la fin de la grève.
Une joie manquée
Mme Om Hamdi était fière lorsque Chabana est venu demander sa main à son père fière de partager la vie d’un moudjahid qui connaît le saint Coran par cœur qui se donne pour son peuple et sa patrie.
Vingt-huit jours seulement après les fiançailles son mari a été arrêté et a entamé la série infernale de la « détention administrative ». Il a été transféré vers l’isolement et elle n’a pu le voir que trois ans plus tard. Et le mariage n’a lieu qu’en 2005. La joie n’a pas été de longue durée le nouveau mari a encore une fois été arrêté et interné pour trois ans encore. En 2010 il a aussi été détenu pour un an et demi en 2014 pour deux ans.
Et le 13 juillet 2016 il a été interné sous le système de la « détention administrative ». Depuis cette date les enfants et leur mère l’attendent avec impatience. Et la mère ne pourra toujours pas répondre à la question de ses enfants : quand reviendra papa !