La ville de Bethléem la ville native du Christ porte les habits de fête la fête de sa naissance. Ses rues et ses ruelles ses places et ses façades se sont faites belles. Mais la joie n’est pas au rendez-vous. Les gens Musulmans comme Chrétiens n’ont pas le cœur à la fête. Voyant la tension et les assassinats quotidiens on ne pratique que quelques rites religieux pour l’occasion.
Dans la cour de l’église de la Nativité que les Chrétiens croient avoir été bâtie sur la grotte où naquit le Christ la municipalité installe le sapin de la naissance l’arbre le plus beau du monde entier. Les années précédentes la cour connaissait des activités nocturnes ; cette année rien de tout cela seulement quelques activités religieuses : des chants religieux et nationaux.
Fadi Ghattas est le directeur du bureau des relations publiques de la mairie de Bethléem. Il dit à l’agence de presse Anadolu qu’on essaie d’embellir la ville sainte mais les célébrations de cette année ne dépassent pas les chants et le sapin.
Selon Fadi Ghattas on est obligé de pratiquer ces restrictions à cause de ces affrontements qui continuent entre les jeunes palestiniens et les forces sionistes d’occupation qui poursuivent leurs violations pratiquées contre la sainte mosquée d’Al-Aqsa et leur vol de territoires palestiniens.
« Nous sommes une partie intégrale du peuple palestinien et ce qu’il lui arrive nous arrive » ajoute Fadi Ghattas.
Le père Issa Thaljiyya est un prêtre de l’église de la Nativité. Il dit : « Aujourd’hui la joie est absente partiellement de la ville de la paix. La terre de la paix connaît une tension et des assassinats quotidiens ».
« Aujourd’hui nous prions pour que la paix retourne où l’enfant de la grotte (le Christ) est venu » ajoute-t-il.
Le conseil des églises de la ville de Ramallah et sa municipalité au centre de la Cisjordanie avaient décidé que cette année ne connaîtrait que des rites religieux.
La municipalité de Ramallah et le conseil des églises avaient publié un communiqué commun. Le communiqué confirme que les habitants de la ville de Ramallah font partie de la société palestinienne blessée. Les politiques de l’occupation sioniste ne font aucune distinction entre les habitants de la même patrie. Pour cette raison les Chrétiens ne peuvent pas fêter la naissance du Christ.
Une paix absente
La jeune Chrétienne Daniya Jaris qui rendait visite à l’église de la Nativité dans la ville de Bethléem dit que dans ces jours de fête l’espoir et la paix se renouvellent. Nous demandons la paix sur la terre de la Palestine pour toute l’humanité.
Mais la joie n’est pas complète ; la paix est bien loin de la ville de la paix de toute la Palestine.
« Je suis venue de la ville d’Al-Quds jusqu’à la ville de Bethléem en passant par les barrages militaires par le mur de séparation discriminatoire par le corps d’un Palestinien tué par les balles de l’armée de l’occupation sioniste par des dizaines de véhicules qui attendent sur des barrages militaires ».
Et dans la cour de la Nativité on voit des jeunes qui se prennent en photo avec les sapins. Nihad Michel dit : « Nous célébrons de nouveau la naissance de la paix afin que se renouvellent en nous l’espoir l’amour l’amour de la vie l’amour des gens ».
A noter que les Chrétiens palestiniens participent à l’Intifada d’Al-Quds qui a débuté le premier octobre dernier.
A noter aussi que tous les Chrétiens du monde considèrent Bethléem comme leur lieu le plus sacré.
A noter enfin que l’église de la Nativité est désormais sur la liste de l’UNESCO la liste du patrimoine mondial menacé.