Fri 5-July-2024

Irak : Un nouvel espoir pour 3000 réfugiés palestiniens

samedi 2-août-2008

Des réfugiés palestiniens coincés dans deux camps de fortune à la frontière syro-irakienne vont peut-être pouvoir rentrer dans les régions où ils s’étaient établis en Irak et se voir offrir la protection des autorités irakiennes a indiqué un haut diplomate palestinien le 28 juillet.

BAGDAD 31 juillet 2008

« Le gouvernement irakien et les autorités palestiniennes sont en contact en vue d’assurer le rapatriement de ces réfugiés soit dans leur région d’origine [en Irak] soit dans d’autres régions d’Irak et de [leur] offrir une protection et une aide humanitaire » a déclaré à IRIN Dalil al-Qasous chargé d’affaires palestinien à Bagdad.

Selon M. al-Qasous les deux camps comptent quelque 3 000 réfugiés palestiniens : environ 1 800 dans le camp d’al-Walid du côté irakien de la frontière et un millier à al-Tanf dans un no man’s land situé entre l’Irak et la Syrie.

« Ces réfugiés continuent de vivre dans une situation humanitaire grave et subissent des souffrances quotidiennes empirées par la chaleur de l’été les tempêtes de sable et le manque de soins médicaux » a-t-il expliqué.

Selon M. el Qasous la situation de sécurité s’est améliorée dans certaines régions d’Irak « c’est pourquoi nous envisageons de les réinstaller dans des zones sûres [en Irak] ».

Les réfugiés avaient déjà décliné une proposition de réinstallation au Soudan invoquant des préoccupations de sécurité.

À la recherche d’une solution durable

Dans un communiqué du 15 juillet l’organisation Refugees International basée aux Etats-Unis avait estimé que le relogement des réfugiés palestiniens au Soudan n’était « pas une solution durable » et appelé le gouvernement américain à les réinstaller de toute urgence.

« En relogeant les réfugiés palestiniens au Soudan on n’offre pas à cette population le choix réel de se bâtir un foyer permanent et stable ; on ne fait que les déplacer d’une situation marginalisée à une autre » a dit Kristele Younès avocate principale à Refugees International.

« La plupart de ces gens ont peur d’aller au Soudan surtout maintenant que des plaintes ont été déposées à l’encontre du président soudanais par la Cour pénale internationale » a ajouté Mme Younès.

Quelque 34 000 Palestiniens apatrides vivaient en Irak avant l’invasion du pays par une coalition menée par les Etats-Unis en 2003 ; c’est à cette époque que les membres de cette communauté ont commencé à être persécutés par des groupes armés qui les accusaient d’être partisans du régime de Saddam Hussein.

 

31 juillet 2008 – IRIN
Photo : J.Wreford/UNHCR
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr…

Lien court:

Copied