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Lécho du blocus en Europe

vendredi 22-février-2008

La bande de Gaza vit toujours sous un blocus inhumain et suffoquant. Et l’Europe a connu ces derniers jours une vague de solidarité avec sa population. Beaucoup sont sortis manifester dans les rues. D’autres ont éteint les lumières de leurs domiciles églises mosquées syndicats…

Contre les positions officielles les appels à briser cet injuste siège s’y succèdent.

Le « Comité Européen contre le blocus de Gaza » a joué un rôle important pour la coordination des efforts destinés à briser le blocus. Il a beaucoup travaillé pour contacter des responsables européens pour les mettre au courant des conséquences du siège.

L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Informations (CPI) a rencontré Amin Rachid président du « Comité Européen contre le blocus de Gaza » pour parler du siège de ses conséquences inhumaines et des réactions suscitées.

Des extraits de l’interview ont été traduits de l’arabe par nos soins et sont publiés en deux épisodes. En voici le premier à la veille de la journée internationale de solidarité avec Gaza demain le samedi 23 février :

Le blocus en Europe

CPI : Voudriez-vous nous parler en quelques mots de cette politique de blocus pratiquée contre Gaza ?

Abou Rachid : Notre comité considère cette politique comme un nettoyage ethnique pratiquée systématiquement mais lentement contre les habitants de la bande de Gaza. Une violation continuelle de leur droit à une vie normale. Une destruction systématique de toutes les raisons de vivre de tout espoir à un avenir sûr.

Nous continuons donc à condamner catégoriquement cette politique qui ne fait que s’intensifier de jour en jour.

Nous ne faisons qu’attirer l’attention sur l’aspect inhumain et immoral de cette politique. Une politique qui vient à l’encontre de la loi humaine internationale et des conventions des droits de l’homme.

CPI : Quel est le message du « Comité Européen contre le blocus de Gaza » ?

Abou Rachid : Il n’est plus un secret pour personne que cette politique en intensification perpétuelle donne des résultats humanitaires catastrophiques notamment parmi les malades. Il n’est alors pas acceptable de rester passif devant ces violations sans intervenir pour les arrêter. Cela est notre message.

A plusieurs reprises nous avons dit que le monde libre ne peut pas rester si passif devant tant de violations tellement dangereuses. Des violations du droit de vie. Des violations de la loi humaine internationale.

Généralement nous appelons continuellement les Européens à intervenir en usant de leur influence au Moyen-Orient pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien. Pour stopper les politiques injustes les agressions les massacres israéliens…

En Europe les appels pour détruire le mur discriminatoire continuent. Ce mur condamné mondialement est installé par les autorités sionistes sur des territoires palestiniens. Il a divisé la Cisjordanie en des cantons isolés. Il rend impossible la vie de millions de Palestiniens. Et les barrages militaires israéliens sont là pour entraver leurs mouvements et pour les humilier quotidiennement.

Les passages

CPI : Des appels particuliers sont-ils lancés ?

Abou Rachid : En plus de ce qui vient d’être dit nous appelons à mettre un terme à la cette politique de blocus injuste et inhumaine. Cette politique est incarnée par des sanctions collectives. Elle vient contre les droits de l’homme les plus élémentaires. Elle cause une mort lente à un grand nombre de malades et de faibles. Elle démolit les sources de vie des Palestiniens de la Bande déjà tellement limitées.

Dans ce contexte nous appelons à ouvrir les points du passages de la bande de Gaza à mettre fin à toutes ces tragédies humaines causées par cette fermeture. Il faut commencer par ouvrir les passages aux mouvements de personnes des malades des cas humains particuliers pour la nourriture le carburant…

CPI : Quant au passage de Rafah ?

Abou Rachid : Nos appels se concentrent sur la nécessité d’ouvrir le passage de Rafah ouverture unique vers le monde extérieur. Sa fermeture nous la considérons comme une pratique dangereuse de sanctions collectives. On ne doit rester silencieux vis-à-vis d’elle.

Bien évidemment nous attirons l’attention de chaque parti sur ses responsabilités. En particulier le gouvernement égyptien…

En fait la fermeture du point de Rafah l’unique passage vers le monde extérieur reflète la vérité du blocus imposé sur les habitants de la bande de Gaza. Souvenez-vous du cas des milliers de Palestiniens suspendus sur les deux côtés du passage pendant plusieurs mois durant. Parmi eux se trouvaient des centaines de malades d’étudiants d’étudiantes…

Le 23 février

CPI : Avez-vous des contacts avec le Comité populaire (de Gaza) pour faire face au blocus ?

Abou Rachid : Le Comité populaire fait des efforts formidables. En parlant directement du terrain ses appels sont plus efficaces. Nous répondons présents à la campagne de solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Le jour du 23 février sera un jour de manifestations de rassemblements pour pousser vers un bris du blocus. A cette occasion j’aimerais marquer l’impression que des Européens m’avaient faite. Ils se considèrent comme les porte-parole de Gaza. Cette affaire est importante ; elle poussera l’affaire vers l’avant si Dieu le veut.

CPI : Qu’attendez-vous dudit jour ?

Abou Rachid : Il est prévu que des manifestations et des rassemblements soient organisés partout en Europe en solidarité avec Gaza. Le samedi 23 février sera un jour de solidarité sans précédent avec le peuple palestinien assiégé. Les places et les rues seront une extension de la bande de Gaza.

Parallèlement les décideurs les parlementaires les institutions de la société civile européenne seront aussi contactés. Quant aux membres du parlement européen il y a une campagne pour les mettre au courant de la tragédie quotidienne causée par le blocus immoral imposé sur la bande de Gaza.

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