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Le mur de séparation.. les conséquences et les dangers

mercredi 31-janvier-2007

Prologue :

Le gouvernement de Charon a terminé la première phase de la construction de ce qu’on appelle «le mur de la séparation sécuritaire ». Il continue activement ses efforts pour terminer les restes sous prétexte de sécuriser les villes et les colons sionistes en empêchant les combattants palestiniens de se faufiler et y entrer. Pour construire ce mur l’appareil sioniste ravage et détruit les villages palestiniens. Les projets de confiscations redeviennent les priorités de l’exécutif sioniste. Ces projets vont transformer la Cisjordanie à des cantons isolés dans lesquels le peuple palestinien sera emprisonné entre un mur en ciment les clôtures des colonies et la ligne verte. Ces projets a pour but de déraciner l’homme palestinien de sa terre et le faire quitter sa terre encore une fois.

Historique

L’idée de construire le mur de séparation est vieille. Elle est passé par plusieurs phases. Elle prenait chaque fois la forme du personnage et du programme de celui qui l’adaptait. Après l’occupation de la Cisjordanie en 1967 le ministre de la finance de l’époque Benhas Safir a proposé l’idée de séparation. Des sources sionistes ont dit que Charon depuis 1973 a l’idée d’exécuter le projet de diviser la Cisjordanie en la transformant en des morceaux isolés. En 1978 il a fini de préparer une carte détaillée du trajet du mur. De son côté le parti travailliste a présenté aux élections de la Knesset de 1988 le projet «Halofim» qui proposait de construire une clôture sur la ligne entre la Cisjordanie de la terre occupée en 1948 mais c’est le Licoude qui a emporté les élections. En 1995 et après l’opération suicidaire martyre de Beyte Labde le Premier ministre Ishak Rabine a demandé à son ministre de la sécurité intérieure Mouchai Shahel de préparer un projet pour séparer l’état hébreu du peuple palestinien. Shahel a travaillé avec l’armée et Shabak à préparer ce projet mais il est tombé à l’abandon pour des raisons économiques.

Et quand Natanyahoo est devenu Premier ministre en 1996 Afigdor Khalani le ministre qui avait remplacé Shahel a projeté la construction d’une clôture sur la ligne verte. Mais le projet a été abandonné pour des raisons politiques. En effet la droite a eu peur que cette clôture devienne des frontières officielles.

Dans les élections de l’année de 2000 l’idée est redevenu d’actualité quand Barak a déclaré qu’il allait exécuter une séparation entre les Palestiniens et les sionistes sous le titre de « Nous sommes ici et ils sont là-bas ». Plus tard le journal Ha’Aretz a parlé de l’existence d’un projet de séparation de la Cisjordanie au début de 2001.

Depuis le déclenchement de l’Intifada en septembre 2000 les demandes de construire un mur de séparation se répétaient de plus en plus. En février 2002 Afi Dikhtar le chef de Shabak a présenté son projet qui a pris son chemin vers l’exécution après beaucoup de discussions et d’analyses. Les premières phases de ces projets a été exécuté par le ministre travailliste Bin Alyazer faisant parti du gouvernement de coalition sioniste. Le travail a commencé le 23 juin 2002 après l’accord du gouvernement et après l’envahissement de la Cisjordanie dans l’opération de « la clôture protectrice ».

Les phases et les contenants du mur

Le projet du mur de séparation consiste en trois phases :

La première phase : elle couvre les quartiers de Jénine de Toulkaram de Qalqilia et de Al-Quds. La longueur du mur dans cette zone est 149 km dont 21 km autour de Al-Quds dans ce qu’on appelle « la couverture de Al-Quds ».

Deuxième phase : elle contient Beitlehem Al-Khalil et les restes de la Cisjordanie.

Troisième phase : elle comprend une ligne droite entre la Cisjordanie de la Jordanie. Elle s’appelle « le prolongement du mur jusqu’en Jordanie.


Le mur se constitue de :
 
  •  Colonnes câbles métalliques et barbelés
  •  Un mur en ciment ou en métallique sensible et avertissant
  •  Des caméras de surveillance
  •  Chiens policiers
  •  Des canaux et des barrages en sable
  •  Tours de surveillance de toutes sortes
  •  Des forces mobiles de l’armée et des gardes de frontières feront mouvement dès l’arrivée d’un avertissement.

Le projet d’isolement de Al-Quds:

Il constitue à bâtir un mur de longueur de 11 km sur la ligne de trêve de 1949 séparant les quartiers résidentiels juifs de ceux des arabes dans Al-Quds. Une série de tranchés de cellules détectrices de chaleur et appareils de détections nocturnes viendront compléter le mur. Ce mur va contenir les quartiers de Abou Dibis Al-Ayzaria et la colonie de « Ghosh Aytsbion » dans le sud. Le travail a été entamé en février 2002 et il est dans ses phases terminales.

Les effets du mur sur le peuple palestinien

Le mur est une nouvelle étape dans les séries d’agression envers le peuple palestinien. Il augmentera le niveau de souffrance. Il a des effets très négatifs sur la vie quotidienne de milliers de gens qui seront transformer en des prisonniers dans des cantons isolés. Pour y entrer et sortir les habitants auront besoin d’autorisations administratives et sécuritaires des autorités sionistes. Toutes ces mesures sont une préparation de terrain pour confisquer les terres et en expulser leurs habitants après la destruction de leurs biens et de leurs fermes le ratissage de leurs plantes et l’arrachage de leurs arbres…etc.

Depuis la première phase de la construction du mur au nord-ouest de la Cisjordanie (Jénine Toulkaram et Qalqilia) 15 villages et ses 14 mille habitants se trouvaient prisonniers entre le mur et la ligne verte. 15 autres villages et ses 140 mille palestiniens seront eux aussi assiégés par la clôture de séparation par trois côtés. Ces 30 villages auront des conditions d’isolement très difficiles.

Un rapport du représentant de la banque mondiale Nigel Robertis envoyé aux pays donneurs et le conseil de Quatre a indiqué que 70 de petits et grands villages palestiniens avec ses 213 mille habitants seront clôturés quand le projet sera fini. 15 villages seront séparés de leurs terrains agricoles 96500 hectares se trouvant à l’ouest du mur. Les habitants ne trouveront pas les moyens d’y arriver. Les chemins détournés du mur vont clôturer d’autres 65500 hectares. Le mur lui-même et ses dispositifs vont confisquer 11400 hectares.

Il convient de signaler que les terrains confisqués ou assiégés sont les plus fertiles et les plus dotés en eaux. En Cisjordanie parmi 175 projets agricoles 42% se trouvent dans le nord. Ainsi que cette zone contient environ 80% des projets d’eaux et d’électricité. Pratiquement l’occupation a déjà mis la main sur 31 puits dans le cadre de construction du mur en privant les habitants de ces zones de 4 millions de mètres cubes d’eaux annuels.

Le mur a arraché jusqu’en juillet dernier 83000 arbres fructueux et détruit 35000 mètres de tuyaux d’irrigation et détruit 11400 hectares de terrains agricoles. Le résultat direct de ce mur sera l’impossibilité de mouvement des palestiniens notamment du fait qu’ils ne portent pas la carte israélienne pour aller vers la Cisjordanie. S’ils risquent ce mouvement il sera difficile de retourner à leurs villages à l’ouest du mur. Souffrance quotidienne qui peut séparer l’instituteur de ses élèves le fonctionnaire de son bureau et le malade de l’hôpital. Les relations humaines et sociales entre les familles et les parents seront endommagées.

Le mur et les positions de différentes parties

Il y a unanimité palestinienne autorité et sections à refuser le mur et à travailler contre lui et à résister à ces effets néfastes sur les terres et sur l’homme palestinien. L’autorité trouve que le mur ne respecte pas la ligne du quatre juin 1967 et pose sur le terrain des réalités dépassant la décision 242 et empêchant la constitution d’un pays palestinien sur une unité continue géographiquement entre la Cisjordanie de la bande de Gaza. Le mur est le bouquet final de la procédure de paix que l’autorité avait adoptée. Cette autorité a en vain essayé de travailler avec les Américains pour arrêter l’exécution de ce projet.

La position des pays arabes contre le mur n’est pas différente de leur position contre l’agression sioniste en général. Elle est faible et sans effets réels. Le groupe arabe à l’ONU n’a pas réussi à faire passer une décision obligeant Israël à arrêter la construction du mur au conseil de sécurité à cause du veto américain. Et dans l’assemblée générale de l’ONU le groupe arabe a pu en accord avec les Européens sortir une décision vide d’obligation. Il l’a obtenu d’un prix cher : condamner la résistance et la considérer comme terrorisme.

La position européenne n’est pas différente de celle des arabes. Elle met en garde sur la conséquence du mur sur les procédures de la paix mais sans prendre aucune mesure contre le gouvernement de Charon.

Les Américains sont les seuls qui puissent influencer le gouvernement de Charon. Par contre ils ne sont pas seulement en parfaite harmonie avec l’état sioniste mais aussi ils soutiennent la construction du mur politiquement et financièrement. Le coût du projet est estimé à 400 millions de dollars. C’est un projet énorme l’état hébreux ne pourrait le continuer sans l’aide et les prêts américains. En plus le veto américain au conseil de sécurité des nations unis avait un rôle encouragent pour que le gouvernement de Charon continue la construction du mur.

Cette harmonie et cet appui n’empêchent pas qu’il y a des accords secondaires sur le trajet du mur. L’administration américaine fait montrer de temps à autre son inquiétude de l’effet négatif sur la procédure de paix sur le pays palestinien promis et sur la vie des civils palestiniens. Ils sont en discussion continue pour résoudre ces points de différence pour ne pas les transformer en réel désaccord notamment dans ce moment de l’enlisement des américains en Iraq et l’approche des élections présidentielles aux USA.

Le mur : le regard sioniste

Pour comprendre la vue sioniste il faut exposer les points suivants :

  A – L’objectif sécuritaire : il est l’objectif déclaré pour construire le mur. En fait l’état sioniste a échoué à arrêter la résistance palestinienne bien qu’il essaie tous les moyens possibles comme :

  1.  mettre des barrages de toutes sortes
  2.  oppresser le peuple palestinien pour qu’il perde le moral et arrête la résistance.
  3.  les Israéliens veulent copier leur expérience avec la clôture imposée sur Gaza et qui a empêché l’entrée des résistants en Palestine occupée en 1948.

  B – la confiscation de terrains : la politique du Licoude et son chef Charon consiste à confisquer le maximum de terrains pour imposer une nouvelle réalité.

  C – l’objectif colonial : le trajet du mur n’a pas été tracé seulement pour des raisons sécuritaires mais aussi pour des raisons coloniales. Le gouvernement d’occupation a essayé de faire en sorte qu’un maximum de colonies soit entourées par le mur.

  D – l’objectif politique : la droite israélienne a toujours peur qu’un mur séparatif soit construit sur les frontières de juin 1967. Les colons de leur côté ont peur que leurs colonies soient démontées. Mais le projet actuel consiste à ne pas donner aux Palestiniens plus de 42% de la Cisjordanie pour construire leur futur état. Ce futur état ne sera possible après la construction du mur que selon la vue de Charon.

  E – l’objectif idéologique et psychologique : cet objectif a été prononcé par Barak « nous sommes ici et ils sont là-bas ». Au moment où le mur de Berlin est tombé le monde va vers la politique d’ouverture et de libres échanges les sionistes vont vers le bouclage et l’étouffement des autres. Cependant les Israéliens se sont clôturés derrière le nouveau mur. Cette politique est à l’encontre de l’idéologie sioniste de « grand Israël ».

Le saint Coran explique ce phénomène « Tous ne vous combattront que retranchés dans des cités fortifiées ou de derrière des murailles. Leurs dissensions internes sont extrêmes. Tu les croirais unis alors que leurs cœurs sont divisés. C’est qu’ils sont des gens qui ne raisonnent pas » (Sourate 59 verset 14)

  F – l’objectif démographique : la gauche surtout le parti travailliste est à l’origine de l’idée du mur. Le plus dur danger du mur c’est ce qui va suivre : des expulsions intérieures en Cisjordanie pour fournir plus de terres aux nouveaux colons qui vont s’y installer.

Epilogue :

Le mur de séparation est une nouvelle agression sauvage contre la terre et l’homme palestinien. Un ancien projet pour voler la terre en poussant ses véritables propriétaires à l’immigration. Les sionistes trouveront toujours les excuses au temps de la guerre comme en celui de la paix pour mettre ce projet à exécution.

L’écrivain sioniste B. Mikhaïl a affirmé dans le journal Yadaït Ahranote le 31/01/2003 que la sécurité n’est qu’un prétexte pour bâtir le mur. Charon veut en réalité confisquer des terres palestiniennes. Cela ne sera qu’une nouvelle raison à pousser le peuple palestinien à continuer la résistance.

La réalité imposée par le mur de séparation montre que la paix par des marchandages partiels ici et là ne sert à rien. Tous les efforts palestiniens arabes et musulmans doivent se réunir pour faire face aux projets sionistes et ne pas quitter la terre malgré toutes les pressions avec l’aide d’Allah.

L’ennemi sioniste imagine qu’il pourra trouver une solution par la construction d’un mur. Il a oublié la chute de la ligne de Barlif de mur de Berlin et la ligne de Magellan.

Les murs ne peuvent fournir à l’état hébreu la sécurité en étant contre le peuple palestinien qui a la volonté de résister contre toute agression.

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