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Thu 19-September-2024

Festival Regard sur la Palestine

samedi 7-octobre-2017

Festival. Pour la troisième fois « Regards sur la Palestine » revient sur les écrans rouennais du 6 au 8 octobre. Ou quand la situation d’un pays croise le chemin du 7e art.
Difficile pour l’Association France Palestine Solidarité Rouen (AFPS) de défendre la créativité du cinéma palestinien d’aujourd’hui sans se voir ramenée sur le terrain de la politique. Mais pour les organisateurs la chose est entendue : le festival « est les deux à la fois ». Car à travers la créativité et la modernité du cinéma se traduit forcément la situation du pays de ses habitants et de l’impasse dans laquelle ils se trouvent enfermés depuis des décennies. La biennale « Regards sur la Palestine » se propose à chaque fois le temps d’un week-end de « montrer la créativité la richesse l’inventivité des cinéastes palestiniens ». Ce que les amateurs de cinéma apprécieront avant toute chose c’est en effet de découvrir quelques œuvres rares tant cette cinématographie à du mal à se frayer un chemin jusqu’aux écrans français.
Éclectisme et espoir
Au fil du temps le festival prend ses marques en proposant quelques nouveautés comme la présence d’un jury célébrant les meilleurs films en clôture et deux séances spéciales le 9 octobre à Mont-Saint-Aignan et Yvetot.
À travers six longs et trois courts-métrages le cinéma palestinien contemporain va donc se dévoiler donnant aussi la parole aux invités qui accompagnent les séances pour des débats avec le public. Dès l’ouverture ce vendredi à 20 h le documentaire de Raed Andoni Ghost Hunting sera suivi d’une rencontre avec Wadee Hanani sur le thème « Que peut le cinéma pour la Palestine ? » La question de l’impact de la création artistique sur la réalité d’un quotidien dramatique est en effet centrale dans l’existence délicate des cinématographies en provenance de pays en grande difficulté. Le débat sera également au cœur de la rencontre samedi soir à 20 h lors de la rencontre avec Denis Sieffert directeur de la revue Politis qui suivra la projection du documentaire Censored Voices. Ce film de Mor Lhousy revient sur certains aspects de la guerre des Six-jours en 1967. Dans la journée les spectateurs auront pu assister aux projections de Speed sisters d’Amber Farès 3 000 nuits de Mai Masri et Je suis avec la mariée de Gabriele del Grande. Dimanche matin à partir de 10 h 30 place à un programme de trois courts-métrages avant d’accueillir Le chanteur de Gaza de Hany Abu Assad beau drame sur la volonté d’un enfant d’imposer ses choix dans une société fermée. La journée s’achèvera sur la remise des prix du jury et du public. À noter que pour prolonger un peu le plaisir de ces rencontres Censored voices sera projeté lundi 9 à 20 heures à l’Ariel de Mont-Saint-Aignan et au Drakkar d’Yvetot. Histoire d’imposer encore un peu plus une manifestation culturelle en plein essor.

http://www.paris-normandie.fr

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