Wed 3-July-2024

Mon journal de Gaza : Espoir parmi les cendres

samedi 15-mars-2008

Après avoir terminé ma longue journée de travail au bureau je suis rentré chez moi. J’avais l’intention de rédiger ma demande de bourses pour ma maîtrise et d’envoyer des nouvelles à certains de mes amis à l’étranger au sujet de siège en les exhortant de faire pression sur les gens et les mobiliser pour notre cause palestinienne perdue  »

Je n’ai pas été trop choqué par la coupure de courant lorsque je suis rentré chez moi puisque maintenant j’en l’habitude. Pourtant un terrible sentiment m’a envahi parce que c’était la date limite pour déposer ma demande. L’horreur parce que j’ai perdu beaucoup de chances auparavant!

Puisque ma maison était dans le noir je suis sorti voir mes jeunes amis qui s’étaient réunis dans le quartier pour parler. Je n’ai pas aimé leur discussion puisqu’il parlait comme toujours du Hamas du Fatah et du siège de Gaza.

Je suis retourné chez moi et je me suis couché puisque c’était le seul moyen de me sentir au chaud dans ce mois le plus froid de l’hiver

J’ai essayé de m’endormir ou de faire une sieste mais je ne pouvais pas. J’ai rien trouvé d’autre à faire que d’écouter la radio… J’ai écouté certaines stations de radio locales… Certaines radios diffusaient des chants nationaux et d’autres des informations au sujet de la dernière attaque de l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza.

Le siège est partout

Je me suis arrêté sur l’une des stations de radio qui se concentrait sur les réclamations des gens. Ils se plaignaient de presque tout dans la bande de Gaza.

« La nourriture les vêtements le carburant l’eau et autres produits de base dont les prix atteignent des sommets en ce moment. Nous ne pouvons rien acheter parce que rien n’est disponible en raison de siège. Les frontières sont fermées les étudiants sont pris au piège et les ouvriers sont au chômage» disait quelqu’un à la radio.

Je me suis réveillé le lendemain matin… la chambre était trop froide et la radio était encore allumée. Elle diffusait les noms des 5 personnes qui ont été tuées dans l’opération sanglante de l’armée israélienne la nuit dernière… Mais je n’étais pas trop inquiet puisque ce sont des informations tout à fait normales pour moi!

J’ai aussitôt avalé une tasse de thé chaud avec des biscuits qui n’étaient pas aussi bons que ceux d’avant. C’étaient des biscuits maison de mauvaise qualité puisque le siège frappe tous les aspects de nos vies.

Discussions dans la voiture et dans le quartier

Dans la rue j’ai eu beaucoup de difficultés à trouver un taxi en raison des mesures prises par l’occupant israélien qui a limité les livraisons quotidiennes d’essence à Gaza … J’étais énervé parce que j’étais en retard à mon travail.

J’ai payé le prix au conducteur qui était d’environ 15 Nis ce qui équivaut à 20 cents. Pourtant l’homme s’est mis en colère contre moi et il m’a demandé 10 cents de plus en me disant que le prix du carburant avait augmenté en raison de restrictions..

Je lui ai donné ce qu’il me demandait et dieu merci je suis arrivé enfin à mon travail. Au bureau ça n’allait pas non plus parce qu’il n’y avait pas d’électricité. Ce qui ajoutait l’insulte à l’injure c’est qu’il n’y avait pas suffisamment de carburant pour le générateur. Par conséquent tous les employés sont partis et nous avons perdu une journée de travail.

J’étais content d’avoir un jour de congé involontaire en me disant que je pourrais passer la journée à me reposer avec ma famille.
A la maison il faisait trop sombre et froid donc j’ai essayé d’allumer le chauffage. Mais malheureusement il n’y avait pas de gaz!

J’ai décidé d’aller rejoindre des ouvriers dans mon quartier qui avaient allumé un feu pour se tenir au chaud. Ces ouvriers parlaient du statu quo et ils se demandaient quand les points de passage seront ouverts pour redémarrer leur travail. J’ai écouté et écouté et ensuite je suis renter chez moi…

En attendant le lendemain !

Je me suis allongé sur mon lit en espérant trouver le sommeil pour oublier les innombrables problèmes de la journée.

Je me suis endormi profondément… puis je me suis réveillé et j’ai regardé par la fenêtre… Je ne vo
 
 

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