Gaza – CPI
Le Programme alimentaire mondial a confirmé que la situation humanitaire dans la bande de Gaza a atteint un stade extrêmement critique, indiquant que les stocks d’aide alimentaire du programme sont totalement épuisés, tandis que les autorités d’occupation continuent de fermer les points de passage et d’empêcher l’entrée des aides humanitaires.
La porte-parole du programme, Abir Atifa, a déclaré qu’environ 700 000 Palestiniens à Gaza recevaient chaque jour des repas du programme, mais que l’impossibilité d’acheminer les aides a conduit à l’arrêt de ce soutien, alors que des camions chargés d’approvisionnements s’accumulent aux points de passage en attendant l’autorisation d’entrée.
Elle a mis en garde contre la poursuite de cette situation, qui pourrait entraîner des décès dus à la malnutrition, soulignant que le programme avait pu, lors de périodes de trêve précédentes, faire entrer entre 30 000 et 40 000 tonnes d’aides dans le territoire.
Dans le même contexte, l’organisation Médecins sans frontières a décrit la situation à Gaza comme « catastrophique à tous les niveaux », en raison du blocus israélien empêchant l’entrée des aides humanitaires et médicales.
L’organisation a affirmé que le monde est témoin de cette catastrophe humanitaire sans agir pour mettre fin à ce qu’elle a qualifié de « brutalité aléatoire et atroce ».
La responsable des affaires d’urgence au sein de l’organisation, Claire Nicolet, a déclaré que l’interdiction totale imposée depuis début mars sur l’entrée des aides à Gaza a des conséquences mortelles, et compromet la capacité des équipes humanitaires et médicales à apporter la réponse nécessaire.
Nicolet a affirmé que compter sur les voies juridiques, comme les procédures devant la Cour internationale de justice concernant les obligations d’Israël en tant que puissance occupante, prend du temps, un temps que les Palestiniens n’ont pas, eux qui risquent la mort chaque jour à cause du blocus.
Elle a mis en garde contre la transformation de Gaza en « cimetière collectif », soulignant qu’Israël utilise l’aide humanitaire comme une arme de guerre et un moyen de punition collective, appelant les États à exercer une pression réelle et immédiate sur les autorités israéliennes pour lever le blocus et permettre l’entrée urgente des aides, afin d’éviter davantage de souffrances et de pertes humaines.
Début mars, la première phase d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre le mouvement Hamas et Israël, entré en vigueur le 19 janvier 2025, a pris fin, sous médiation égyptienne et qatarie, et avec un soutien américain.
Le 18 mars dernier, Israël s’est désengagée de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers en vigueur depuis le 19 janvier, et a repris la guerre de génocide contre la bande de Gaza, malgré le respect par le mouvement Hamas de tous les termes de l’accord.
Avec un soutien américain total, Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une campagne de génocide à Gaza, ayant causé plus de 170 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que plus de 11 000 disparus.