Washington – CPI
Le président américain Donald Trump a déclaré que les navires militaires et commerciaux américains devraient emprunter les canaux de Suez et de Panama sans payer de frais.
Dans un message publié, samedi, sur la plateforme Truth Social, Trump a expliqué avoir demandé au secrétaire d’État Marco Rubio de régler ce problème « immédiatement », soulignant que les canaux n’existeraient pas sans les États-Unis, selon ses propos.
Le canal de Panama est la voie navigable la plus étroite reliant l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, permettant aux navires de raccourcir la distance entre l’Atlantique et le Pacifique.
Le canal joue un rôle essentiel dans le commerce américain, avec environ 40 % des conteneurs américains qui y transitent chaque année. Les États-Unis ont achevé la construction du canal au début du XXe siècle, mais en ont cédé le contrôle au Panama en 1999.
Trump a depuis longtemps exprimé son souhait de « reprendre » le contrôle du canal de Panama et, avant son entrée en fonction en janvier, il a indiqué qu’il n’excluait pas de recourir à des moyens économiques ou militaires pour y parvenir.
Le canal de Suez, en Égypte, est une voie navigable artificielle vitale reliant la Méditerranée et la mer Rouge, permettant aux navires commerciaux et militaires de transiter entre l’Europe et l’Asie sans contourner l’Afrique.
Le canal est l’un des passages maritimes les plus fréquentés au monde, traitant environ un tiers du trafic maritime mondial et contribuant au passage d’environ 10 % du commerce maritime international chaque année.
Par ailleurs, l’Agence France-Presse a rapporté que les États-Unis étaient sur le point d’autoriser le déploiement de leurs forces autour du canal de Panama dans le cadre d’un nouvel accord bilatéral avec le gouvernement panaméen, que les observateurs ont considéré comme une « concession majeure » à Washington, malgré l’absence de bases militaires permanentes.
L’accord, signé par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth et son homologue panaméen Frank Abrego, lors de la récente visite de ce dernier au Panama, prévoit que l’armée américaine et ses entreprises militaires privées puissent utiliser des installations et des zones d’entraînement désignées, tout en garantissant que ces installations restent la propriété du Panama.
L’accord est d’une durée de trois ans, renouvelable, et prévoit l’utilisation conjointe des installations par les forces des deux pays, malgré les avertissements d’experts politiques selon lesquels une présence militaire américaine prolongée pourrait peser sur le président panaméen José Raúl Molino.