Gaza-CPI
Le chef de sous délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, Adrian Zimmermann, a qualifié la situation humanitaire à Gaza d’« enfer terrestre », avertissant de l’épuisement des fournitures médicales d’ici quelques semaines en raison de la suspension des aides humanitaires qui restent la seule bouée de sauvetage pour la population.
Zimmermann a assuré que la fermeture des passages compromet de plus en plus les efforts des organisations humanitaires à mener à bien leur mission au moment où des dizaines de milliers de blessés ont besoin de soins et de médicaments qui sont indisponibles actuellement dans la bande assiégée.
Invité sur la chaine Al-Jazeera, le responsable du CICR a appelé Israël en tant que force occupante à assurer les besoins élémentaires pour les habitants civils. Il a ajouté que la vie quotidienne à Gaza s’est transformée en une lutte interminable pour rester en vie, les familles se sont dispersées, les proches et les amis se sont disparus, tout le monde en déplacement permanent privé d’accéder aux besoins de première nécessité y compris l’eau, la nourriture, un abri, les soins médicaux et le sentiment de paix, d’espoir et de dignité humaine.
Zimmermann a rappelé que les équipes de la Croix-Rouge ont rencontré plusieurs incidents au cours de ce combat, « c’est la preuve du lourd tribut payé par les civils. Les ordres répétés d’évacuation veulent dire que la plupart d’eux ont été contraint à plusieurs reprises de prendre leurs affaires et partir, généralement la nuit, dans un climat d’angoisse et de peur ».
Le chef de sous délégation de la CICR à Gaza a précisé que les fluctuations de la disponibilité des produits alimentaires au cours de 18 derniers mois ont privé les gens de subvenir à leurs besoins, cette pénurie a causé une hausse considérable des prix, « actuellement la situation s’empire de plus en plus et la sécurité alimentaire reste très fragile ». Il a tenu à assurer que sans l’ouverture des passages, les programmes tels les Cuisines communautaires de CICR ne pourront survivre que pour quelques semaines encore.