Wed 30-April-2025

Égypte : Les nouvelles conditions israéliennes reflètent une crise, une issue positive est attendue prochainement

mardi 15-avril-2025

Le Caire – CPI

Le président de l’Autorité générale de l’information en Égypte, Diaa Rashwan, a déclaré que la médiation égypto-qatarie dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza repose sur une position alignée sur le droit international, les droits légitimes et les résolutions de la légalité internationale. Il a affirmé que les propositions formulées par Le Caire et Doha sont fondées sur des principes de justice, tout en tenant compte des dimensions humanitaires et politiques de la crise.

Dans des déclarations médiatiques, Rashwan a expliqué qu’Israël, lors de ce cycle de négociations, a tenu à soumettre ses propres propositions, ce qui, selon lui, est lié à une question de calendrier interne, notamment la possible visite du président américain Donald Trump dans la région le mois prochain, poussant Tel-Aviv à tenter d’obtenir des gains diplomatiques avant cette échéance.

Il a ajouté que la dernière visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington a mis en évidence une crise sans précédent dans ses relations avec l’administration américaine, comparée à ses visites antérieures, ce qui reflète un changement dans le climat politique et international vis-à-vis de la guerre continue contre Gaza.

Selon lui, les nouvelles conditions imposées par Israël traduisent davantage une crise interne au sein du gouvernement israélien qu’une position de force. Il a souligné que les médiateurs comprennent bien la nature de cette phase délicate, et que l’escalade des exigences israéliennes est irréaliste, utilisée comme un moyen de pression dans les négociations.

Récemment, le mouvement Hamas a reçu une nouvelle proposition israélienne de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui inclut une trêve temporaire de 45 jours, pendant laquelle les négociations se poursuivraient en vue d’un arrêt définitif des hostilités. Le texte prévoit également la libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens.

La proposition israélienne pose comme condition principale le désarmement de la résistance palestinienne, une exigence absente de l’initiative égyptienne et que Hamas considère comme une ligne rouge.

Le plan prévoit la libération progressive de 10 otages israéliens, à commencer par l’Américano-israélien Edan Alexander dès le premier jour de la trêve, « en geste spécial envers les États-Unis ». Les phases suivantes incluraient la libération de 9 autres otages en échange de 120 prisonniers palestiniens condamnés à la perpétuité, ainsi que de plus de 1 100 détenus sans inculpation depuis le 7 octobre 2023.

La proposition prévoit également un échange d’informations sur le sort des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, ainsi que la remise de 16 corps d’otages israéliens contre les dépouilles de 160 Palestiniens détenues par Israël. Elle inclut un retrait de l’armée israélienne de certaines zones de Gaza pendant 7 jours, y compris Rafah, ainsi que des zones dans le nord, l’est et le centre de Gaza.

Le texte insiste aussi sur l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et la mise en place d’un mécanisme pour garantir son acheminement aux civils, ainsi que l’entrée d’équipements pour abriter les déplacés.

Cependant, la demande israélienne de désarmement de Gaza demeure un point de blocage majeur pour le Hamas, qui rejette toute proposition sans garanties pour une fin définitive de la guerre, condition jugée essentielle par le mouvement pour tout accord global.

Dans une interview accordée à Al Jazeera Mubasher, Sami Abu Zuhri, chef du bureau politique du Hamas à l’étranger, a déclaré que le mouvement est ouvert à toute proposition qui allège la souffrance du peuple palestinien, mais a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de poser des conditions irréalistes destinées à faire échouer tout accord, les qualifiant de conditions de capitulation.

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