Wed 30-April-2025

À l’approche de la fête des Mères… 14 mères palestiniennes vivent des conditions difficiles dans les prisons de l’occupation

vendredi 21-mars-2025

Ramallah – CPI

Les autorités d’occupation israéliennes continuent de priver 14 mères palestiniennes de leur liberté et de la possibilité de prendre leurs enfants dans les bras. Elles font partie des 25 détenues palestiniennes qui vivent des conditions extrêmement difficiles dans les prisons israéliennes.

Dans une déclaration conjointe publiée jeudi, à l’occasion de la fête des Mères, la Commission des affaires des prisonniers, le Club des prisonniers et l’organisation Al-Dameer ont affirmé que les derniers mois avaient été parmi les plus sanglants et brutaux pour les femmes palestiniennes.

Les trois organisations ont précisé que les violations des droits des femmes palestiniennes avaient augmenté de manière systématique, en particulier avec la poursuite de l’agression brutale et de la guerre d’extermination contre le peuple palestinien partout où il se trouve.

Le communiqué a ajouté que les autorités israéliennes ont intensifié, dès les premiers jours de la guerre d’extermination, les campagnes d’arrestation massives, touchant des dizaines de milliers de citoyens, y compris des femmes et des mères.

Selon le communiqué, un nombre record de femmes ont été arrêtées après la guerre d’extermination du 7 octobre 2023, avec environ 500 femmes palestiniennes arrêtées, dont des mères et des femmes utilisées comme otages pour faire pression sur les membres de leur famille afin qu’ils se rendent.

Une souffrance sans fin

Le communiqué souligne que le calvaire de la mère palestinienne commence dès l’instant où les forces d’occupation envahissent sa maison violemment, souvent pendant la nuit, et l’arrachent de ses enfants sous la menace des armes, au milieu des cris de ses petits et des scènes de brutalité délibérée devant leurs yeux.

La souffrance continue pendant les déplacements et les interrogatoires brutaux, où les détenues subissent des humiliations et des tortures physiques et psychologiques. De plus, les détenues sont privées de visites familiales depuis le début de la guerre d’extermination.

Centres de détention et d’interrogatoire

Après leur arrestation, les souffrances des détenues se poursuivent dans les centres d’interrogatoire israéliens, où elles sont soumises à des méthodes de questionnement cruelles, contraintes de rester debout pendant des heures dans des conditions inhumaines, privées de sommeil et de nourriture, et confrontées à des menaces permanentes de violence sous toutes ses formes.

Le communiqué a également souligné que de nombreuses détenues sont privées de leurs droits de communication avec leurs avocats, ce qui aggrave leur souffrance et laisse des séquelles durables sur leur santé physique et mentale.

La prison de Damon : cruauté et conditions de détention inhumaines

La majorité des détenues est incarcérée dans la prison de « Damon », l’un des principaux centres de détention des femmes palestiniennes.

Les détenues de cette prison font face à des conditions extrêmement difficiles, qui se sont aggravées après le 7 octobre 2023, notamment dans les semaines suivant cette date, avec des agressions continues, des isolements et des maltraitances infligées par les unités de répression.

Dans le cadre de ces violations continues, l’administration pénitentiaire a appliqué une politique de famine, en interdisant aux détenues, comme aux autres prisonniers, d’acheter des produits alimentaires via le « kiosque » et en leur fournissant des repas de mauvaise qualité, tant en quantité qu’en qualité.

De plus, la surpopulation dans la prison a intensifié la souffrance des détenues, qui ont dû dormir sur le sol en raison du manque de vêtements et de couvertures, une situation qui s’est aggravée avec le temps froid, obligeant certaines à porter les mêmes vêtements qu’elles portaient lors de leur arrestation pendant de longues périodes sans changement.

Souffrances continues et privation de soins médicaux

Les crimes médicaux à l’encontre des détenues et des prisonniers dans les prisons israéliennes constituent une politique persistante de violation des droits de l’homme depuis des décennies. De nombreuses détenues sont privées de soins médicaux nécessaires, malgré leurs souffrances liées à des maladies chroniques ou des blessures subies pendant leur arrestation.

Les détenues sont également privées de médicaments essentiels, et certaines subissent d’importants retards dans la fourniture de soins médicaux, ce qui aggrave leur état de santé, selon les organisations des prisonniers.

Parmi les détenues mères, au moins l’une est enceinte de trois mois, mère de deux filles, et souffre de graves problèmes de santé en raison de l’inaction médicale délibérée.

Cette détenue et d’autres n’ont pas reçu les soins nécessaires, leurs droits d’effectuer des examens médicaux ou de recevoir les traitements nécessaires pour préserver leur santé et la vie du fœtus sont ignorés, selon le communiqué.

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