Tulkarem – CPI
L’occupation israélienne poursuit son agression sur la ville de Tulkarem et son camp pour le 53e jour consécutif, tandis qu’elle entre dans son 40e jour d’attaque sur le camp de Nour Shams, avec un intensification continue des incursions, des destructions de maisons et des dégâts à l’infrastructure.
Les bulldozers israéliens ont poursuivi les destructions de maisons dans le quartier de Al-Manshiya du camp de Nour Shams, où le comité des services populaires a indiqué que 66 maisons ont été démolies depuis le début de l’agression. Selon des sources locales, 6 bâtiments résidentiels, abritant des dizaines d’appartements, ont été détruits hier. Ces maisons appartiennent aux familles : Shehab, Al-Ajlami, Al-Saida, Abu Sha’la, Abu Abed, Al-Saiss, Al-Ghanam, Masharqa, Sheikh Youssef et Al-Dabbour.
Des témoins oculaires ont confirmé que le camp est soumis à des opérations quotidiennes de déblayage et de démolition ciblant les maisons et l’infrastructure, ce qui a conduit à la destruction complète du camp et au déplacement forcé de ses habitants dans une tentative de gommer son identité et de changer sa géographie.
Dans le même contexte, le camp de Nour Shams a été le théâtre de fouilles de maisons, notamment dans les quartiers de Jibali, Al-Nasr et Al-Salihine. L’armée israélienne a transformé la maison de la famille Abu Daya en une base militaire dans la zone de Jebel Al-Nasr, dans le cadre d’une série de pratiques visant à renforcer son contrôle sur la région.
Concernant le camp de Tulkarem, les forces israéliennes ont lancé des grenades éclair au-dessus du quartier Abu Al-Foul la nuit dernière, tandis que des véhicules blindés israéliens se sont déployés dans les ruelles et autour des maisons, provoquant des destructions et des dégâts partout où ils passaient. Les soldats israéliens ont aussi encerclé l’entrée nord du camp avec des bulldozers et des barricades en terre, et ont effectué des incursions dans les maisons, magasins et institutions, avec des actes de destruction et de vol de leurs biens.
Le camp a vu une large fuite forcée de ses habitants, notamment dans les quartiers de Al-Hadaida, Al-Matar, Al-Qaqoun, Abu Al-Foul, et Marbat Hannon. Par ailleurs, l’armée israélienne a mené des incursions dans le quartier de Al-Rubai’a, menant des fouilles à grande échelle et soumettant les habitants à des interrogatoires, alors que le camp est désormais presque désert, avec plus de 12 000 réfugiés ayant fui la zone.
Simultanément, l’armée israélienne a envoyé des renforts militaires vers la ville, ses camps et ses environs, et a déployé des unités de soldats dans les rues principales, augmentant les restrictions sur les mouvements des civils et perturbant la circulation des véhicules, en lançant également des grenades sonores pour semer la panique parmi les habitants.
De plus, l’armée israélienne continue de s’emparer de plusieurs maisons sur la rue Nablus, notamment dans la zone adjacente au camp de Tulkarem, où ses bulldozers et véhicules blindés sont stationnés, avec des mesures strictes limitant la circulation des véhicules et des civils.
Aujourd’hui, les forces israéliennes ont arrêté le citoyen Bashir Mahmoud Oufi lors d’une raid à l’aube sur un logement dans la banlieue d’Ataba à l’est de la ville.
Ces attaques s’inscrivent dans le cadre de l’escalade continue des agressions israéliennes sur Tulkarem et ses camps, ayant déjà fait 13 martyrs, dont un enfant et deux femmes, l’une enceinte de huit mois. Des dizaines ont été blessés ou arrêtés, tandis que plus de 24 000 personnes ont été déplacées des camps de Tulkarem et Nour Shams.
L’agression a également causé des destructions massives de l’infrastructure, notamment les réseaux d’eau, d’électricité, d’assainissement et de télécommunications, ainsi que des maisons, commerces et véhicules, qui ont été entièrement ou partiellement détruits, brûlés, endommagés ou volés. Les entrées des camps ont également été bloquées par des barricades en terre.
