Nazareth – CPI
L’avion du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évité l’espace aérien canadien en raison des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, selon ce qu’a rapporté la chaîne israélienne Kan.
La Cour pénale internationale avait accusé Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, en novembre 2024, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans le cadre de l’agression israélienne sur la bande de Gaza qui a duré 15 mois.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a, peu de temps après l’émission des mandats, confirmé que son gouvernement respecterait ces derniers.
Il est à noter que le président américain Donald Trump, qui a pris ses fonctions en janvier dernier, a immédiatement ciblé la Cour pénale internationale avec des sanctions et des conséquences juridiques. De plus, comme Israël, les États-Unis ne reconnaissent pas l’autorité de la Cour pénale internationale.
Le procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, est ainsi devenu la première personne à être visée par des sanctions économiques et une interdiction de voyage.
La chaîne Kan indique que, malgré l’attitude de Trump contre la Cour pénale internationale, ses actions suivent les exigences légales de la loi sur la protection des membres du service américain de 2002, également connue sous le nom de « Loi de l’invasion de La Haye ».
Cette loi permet aux États-Unis d’utiliser “tous les moyens nécessaires et appropriés pour libérer toute personne américaine ou alliée arrêtée ou emprisonnée par la Cour pénale internationale ou en son nom, ou sur sa demande”.
En vertu de cette loi, les alliés comprennent les responsables militaires ou civils travaillant pour un gouvernement d’un État membre de l’OTAN ou pour son compte, ou un allié majeur non membre de l’OTAN, y compris l’Argentine, l’Australie, l’Égypte, Israël, le Japon, le Kenya, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande.
Il est à noter que l’avion de Netanyahu avait également emprunté un itinéraire exceptionnel pour se rendre à Washington, la capitale américaine, afin d’éviter les espaces aériens de pays ayant annoncé avoir exécuté l’ordre d’arrêt à son encontre, selon le journal israélien Maariv.