Le Caire-CPI
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a catégoriquement refusé l’expatriation du peuple palestinien et sa déportation vers d’autres pays, qualifiant ces propositions d’ « injustice à laquelle l’Egypte ne peut pas participer ».
Le président égyptien a ajouté que le discours portant sur la déportation des Palestiniens ne peut pas être toléré ni accepté au vue de ses retombées sur la sécurité nationale égyptienne.
« L’Egypte est déterminée à travailler avec le président américain Donald Trump pour arriver à une paix espérée, fondée sur la solution de deux Etats », a rapporté le bureau de la présidence égyptienne.
Le porte-parole de Hamas, Hazem Qassem, a de son côté valorisé la position du président égyptien qui a refusé de discuter toute mesure portant sur la déportation des gazaouis à n’importe quel autre lieu et sous n’importe quel prétexte.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Atti, a assuré mercredi à une délégation palestinienne présidée par le secrétaire de l’OLP, Houssine al-Cheikh, le soutien de son pays aux droits du peuple palestinien et les efforts déployés par l’Egypte pour garantir l’application de toutes les closes de l’accord de cessez-le-feu à Gaza.
Tout en insistant sur l’unité entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, Abdel Atti a souligné le soutien de l’Egypte au gouvernement palestinien et ses projets de réforme et l’importance de renforcer l’Autorité Palestinienne sur le plan politique et économique.
Les correspondants des sites américains Axios et israélien Walla avaient révélé mardi dernier que le président américain s’est entretenu avec le président égyptien pour lui demander d’accueillir les palestiniens qui seront déportés de la bande de Gaza, ce que l’Egypte avait totalement nié.
Le nouveau locataire de la Maison Blanche avait évoqué aux journalistes qui l’accompagnaient dans un voyage sur son avion présidentiel à l’aube du mardi dernier l’idée de vider la bande de Gaza de sa population afin de permettre sa reconstruction et d’offrir l’occasion aux gazaouis de « vivre dans un lieu sans violence ».