Gaza-CPI
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a considéré que la dislocation systématique du système sanitaire dans la bande de Gaza par les forces d’occupation israélienne est une forme de condamnation à la peine capitale pour des dizaines de milliers de Palestiniens ayant besoin d’assistance médicale.
Commentant la prise d’assaut de l’hôpital de Kamel Adwan par les forces israéliennes, l’OMS a indiqué dans un communiqué qu’un nombre de services ont été incendiés et saccagés, que 25 patients sont dans un état grave et que 60 cadres médicaux sont encore à l’intérieur de l’hôpital alors que d’autres malades, en état grave et moyenne, ont été transportés vers l’hôpital indonésien qui est déjà hors service à cause de sa destruction par la machine de guerre israélienne.
L’OMS a exprimé sa profonde inquiétude pour la vie de ces citoyens surtout que la récente attaque contre l’hôpital de Kamel Adwan est survenue après toutes les entraves posées par l’armée israélienne pour l’empêcher ainsi que ses partenaires d’accéder à cet hôpital et après les bombardements qui ont ciblé cet établissement et son entourage depuis le mois d’octobre de l’année 2013. Elle a appelé à arrêter en urgence cette horreur et à protéger les services sanitaires tout en assurant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le communiqué de l’OMS intervient plusieurs jours après les agressions israéliennes qui ont assiégé l’hôpital de Kamel Adwaan et terroriser les malades ainsi que le corps médical, pour finir par incendier un nombre de ses services, tuer cinq des cadres médicaux, envahir l’hôpital et obliger tous ceux qui étaient à l’intérieur de le quitter sous la menace des armes. Déshabillés dans un froid sibérien, médecins et patients ont du défilé devant les chars et entre les ruines les mains en l’air : 350 personnes, dont 180 appartenant au cadre médical et 75 malades et blessés, ont été interrogés et détenus dans un lieu inconnu.
Comme toutes les autres fois, l’armée israélienne assiège, bombarde, détruit et tue des médecins et des blessés dans les hôpitaux palestiniens dans la bande de Gaza sous prétexte que des combattants armés s’y barricadaient dans ces établissements, puis il n’y a rien : ni armes, ni tunnels, ni combattants… seulement des médecins, des malades, des blessés mourants et des nouveau-nés dans les couveuses manquant d’oxygène.
