Londres – CPI
Les agences des Nations Unies ont confirmé que la décision des autorités d’occupation israéliennes d’interdire l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) pourrait exposer davantage d’enfants à la mort et représenterait une forme de punition collective si elle était pleinement appliquée.
Le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, a déclaré : « Si l’UNRWA n’est pas en mesure d’opérer, nous assisterons probablement à l’effondrement du système humanitaire à Gaza. Une décision soudaine comme celle-ci signifie qu’Israël a trouvé une nouvelle façon de tuer des enfants. »
La décision israélienne a suscité des inquiétudes quant à l’incapacité de l’agence à continuer à fournir de l’aide à Gaza, plus d’un an après la guerre d’extermination dans la bande de Gaza, dans un contexte humanitaire catastrophique, où deux millions de personnes manquent des besoins alimentaires minimum.
L’UNRWA emploie des milliers de personnes à Gaza, fournissant des produits de base à presque tous les habitants de l’enclave côtière.
Les données publiées par les autorités sanitaires palestiniennes ont montré que plus de 13 000 enfants, dont l’identité a été confirmée, ont été martyrisés à la suite de l’agression israélienne en cours contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, tandis que des dizaines d’enfants sont morts des suites de maladies résultant de l’effondrement du système de santé et le manque de nourriture et d’eau.
Pour sa part, Tariq Yasarevic, de l’Organisation mondiale de la santé, a déclaré qu’environ un tiers des agents de santé participant à la campagne de vaccination contre la polio en cours travaillent avec l’UNRWA, ajoutant que l’agence compte environ un millier d’agents de santé à Gaza.
Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, a déclaré que la décision d’interdire l’UNRWA représente une forme de punition collective pour les habitants de Gaza.
Il a ajouté : » Je pense que c’est une description juste de ce qu’ils ont décidé ici. S’il est mis en œuvre, cela augmentera les actes de punition collective dont nous sommes témoins à Gaza. »
La punition collective, qui équivaut à un crime de guerre, est un terme qui fait référence à l’imposition de sanctions ou d’intimidations à l’encontre d’un groupe entier en réponse à des actions commises par des individus.
Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation israélienne, avec le soutien absolu des États-Unis, mène une guerre d’extermination dans la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 144 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et 10 000 personnes disparues, sur fond de destruction massive des infrastructures et famine qui a tué des dizaines d’enfants et de personnes âgées.
