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Fri 4-October-2024

Le shekel et la Bourse de Tel Aviv poursuivent leurs pertes après la dégradation de la classification d’Israël

jeudi 3-octobre-2024

Nazareth – CPI

Le shekel israélien et l’indice de la Bourse de Tel Aviv ont poursuivi leurs pertes aujourd’hui jeudi, enregistrant une nouvelle baisse de 0,23% et 1,41% respectivement, après que Standard & Poor’s et Moody’s ont abaissé la classification d’Israël pour la deuxième fois cette année.

Le taux de change du dollar américain s’est élevé à plus de 3,78 shekels, en baisse de 0,23 % par rapport à la devise américaine par rapport à la clôture des échanges de la séance précédente, de sorte que les pertes de la monnaie israélienne en trois jours ont dépassé 18 %.

L’indice principal de la Bourse de Tel-Aviv (TA 35), lors de la dernière séance de bourse de mardi, a enregistré une forte baisse, chutant de 1,42% à 2.093,48 points.

La bourse est fermée aujourd’hui jeudi, à l’occasion des fêtes juives.

Mardi, l’économie israélienne a reçu le deuxième coup dur en moins d’une semaine, avec Standard & Poor’s abaissant la note de crédit d’un cran de (A+) à (A) avec une perspective négative dans ce qui semble être un prélude à une nouvelle dégradation.

La décision de « Sandard & Poor’s » intervient quelques jours après celle de Moody’s, vendredi dernier, d’abaisser la note d’Israël de deux niveaux à (Baa1), avec également une perspective négative, alors que les analystes s’attendent à ce que la troisième agence de notation internationale, « Fitch », prendra bientôt une mesure similaire.

Standard & Poor’s a attribué sa décision aux risques sécuritaires croissants à la lumière de la dernière escalade du conflit avec le Hezbollah.

Il a déclaré avoir abaissé la note de crédit à long terme d’Israël de (A+) à (A) et qu’il « continue d’avoir une perspective négative », qui, selon lui, « reflète des risques pour la croissance, les finances publiques et l’équilibre budgétaire d’Israël ».

L’agence a abaissé ses attentes de croissance en Israël cette année et l’année prochaine, et prévoit une croissance de 0 % en 2024 et de 2,2 % en 2025, « en plus d’un creusement du déficit budgétaire à court et moyen terme ».

L’économie israélienne croule sous la pression de la guerre génocidaire en cours dans la bande de Gaza depuis près d’un an et de ses répercussions régionales.

La guerre a fait grimper le déficit budgétaire israélien à 8,3 %, en raison des énormes dépenses militaires qui, selon les estimations israéliennes, dépassaient les 100 milliards de dollars, et des crises provoquées par la guerre dans plusieurs secteurs économiques tels que la technologie et la construction.

Cette dégradation de la note d’Israël est la deuxième par Standard & Poor’s, après l’avoir abaissée pour la première fois en avril dernier (AA-) à (A+). Moody’s avait déjà abaissé la note d’Israël en février pour la première fois de (A1) à (A2). Cette décision a été suivie par une décision similaire de Fitch en août dernier, réduisant la note de (A+) à (A).

Les experts estiment que la dégradation de la note d’Israël cinq fois en moins d’un an constitue un sérieux avertissement économique.

La dette israélienne a connu une augmentation significative, puisque le ratio d’endettement de 70 % du PIB équivaut à 370 milliards de dollars, un chiffre qui dépasse les réserves de change d’Israël, qui s’élèvent à environ 200 milliards de dollars, selon les données de la « Banque d’Israël ».

Ces indicateurs ont incité le ministère israélien des Finances à réduire les attentes de croissance à 1,1 %, contre 1,9 %, et les attentes de croissance pour l’année prochaine ont également été réduites à 4,4 % contre 4,6 %.

Hier, mercredi, le coût de l’assurance contre les risques de défaut sur la dette souveraine israélienne a atteint son plus haut niveau depuis environ 12 ans, après l’escalade des opérations terrestres lancées par Israël au Liban et une attaque de missile iranien, qui ont fait craindre une éventuelle grave escalade du conflit.

Les données de Standard & Poor’s Global Market Intelligence ont montré que les swaps sur défaut de crédit à cinq ans pour Israël ont bondi de 10 points de base par rapport à leur niveau de clôture, avant-hier, pour atteindre 160 points de base, le niveau le plus élevé depuis novembre 2012.

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