Nazareth – CPI
Les médias hébreux ont rapporté que des centaines de Juifs Haredi ont manifesté aujourd’hui, mercredi, près du bureau de recrutement de Jérusalem occupée, pour protester contre la convocation de certains d’entre eux au service militaire.
L’Autorité israélienne de l’audiovisuel public a indiqué que « des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants, au cours desquels trois d’entre eux ont été arrêtés, soupçonnés de troubler l’ordre public et de fermeture des rues adjacentes ».
L’armée d’occupation israélienne a annoncé le début du rappel d’environ 15 000 soldats de réserve, qui avaient auparavant été exemptés du service, en raison d’une « pénurie de ses forces » due à l’agression sur Gaza et aux opérations de la résistance libanaise dans le nord.
Récemment, le gouvernement d’occupation a approuvé plusieurs mesures pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans l’armée, notamment en soutenant un projet de loi prolongeant de deux à trois ans la période de service obligatoire pour les soldats masculins.
Les « militaires » ont également progressivement commencé à convoquer des membres de la communauté « ultra-orthodoxe », suite à l’arrêt de la Cour suprême, qui a statué qu’il n’y avait aucune base légale pour exclure les ultra-orthodoxes de la conscription militaire.
Selon l’armée d’occupation israélienne, seuls 48 des 900 hommes ultra-orthodoxes qui ont reçu des convocations le mois dernier se sont présentés au centre de recrutement de l’armée.
De son côté, le chercheur sur les affaires sionistes, Abdul Rahman Malalha, a confirmé à la télévision Al-Aqsa que les Haredim sont un groupe extrémiste qui estime que leur recrutement est absolument interdit dans la religion juive.
Il a souligné que cette décision représente un état de fragmentation et de séparation au sein du sionisme et constitue le début d’un véritable démantèlement de l’État occupant.
Malalha a souligné que l’occupation est confrontée aux étapes les plus difficiles de son existence, extrêmement complexes et difficiles, et que les prochains jours seront désastreux pour l’occupation si les Haredim décident de se retourner contre l’armée.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée d’occupation israélienne a poursuivi son agression contre la bande de Gaza, avec le soutien américain et européen, alors que ses avions bombardent les environs des hôpitaux, des bâtiments, des tours et des maisons civiles palestiniennes, les détruisant au-dessus des têtes de leurs résidents et empêchant l’entrée de l’eau, de la nourriture, des médicaments et du carburant.
L’agression continue de l’occupation contre Gaza a entraîné le martyre de 40 173 personnes, la blessure de 92 857 autres et le déplacement de 90 % de la population de la bande de Gaza, selon les données des Nations Unies.
