Genève-CPI
L’Observatoire Euro-méditerranéenne des droits de l’homme (Euro-Med) a tiré la sonnette d’alarme avertissant des ordres de l’armée israélienne aux Palestiniens d’évacuer les villes de Dir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, et Mawassi al-Qarara, à l’ouest de Khan Younis, y voyant une intensification des déplacements forcés et une façon de restreindre encore la superficie qui abrite déjà environ un million de personnes.
L’Euro-Med a indiqué dans un communiqué publié ce mercredi que ces « ordres illégaux » d’évacuation de la population civile qui se trouve dans les blocs 129 et 130 et qui compte des dizaines de milliers de personnes prouvent que l’occupant israélien est déterminé à étendre ses opérations militaires vers Dir al-Balah où se concentre plus d’un million d’êtres humains dont la majorité ont été déplacés, par force et sous les menaces des bombardements, de leurs quartiers dans le nord et le sud de Gaza.
L’ONG européenne a assuré que le rétrécissement de la zone que l’armée d’occupation considère « humanitaire » en obligeant les citoyens de se serrer encore plus dans un corridor qui se rétrécit chaque jour de sorte qu’ils ne trouvent plus un espace pour installer une tente, forme un vrai danger menaçant la vie des réfugiés surtout que les organisations humanitaires se trouvent obliger à arrêter leurs actions déjà réduites au minimum.
L’Euro-Med s’est arrêté sur le comportement non justifié de l’armée d’occupation qui revient à chaque fois pour bombarder des zones qu’elle venait de quitter en annonçant la fin de ses opérations après des mois de dévastation et de destruction de toutes les installations et de l’infrastructure. Les bombardements avaient ciblé d’une manière délibérée même les écoles des réfugiés dont le nombre s’élève à 11 écoles lors du mois d’aout courant.
Ces opérations de destruction systématique de toutes les formes de vie reflètent une politique israélienne claire consistant à semer la terreur parmi les Palestiniens et à les priver de jouir d’aucun moment de stabilité ou de paix même dans les centres de l’UNRWA pour les réfugiés.
Le communiqué de l’UNRWA a vu dans toutes ces atrocités une volonté israélienne de ne pas quitter la bande de Gaza, d’ailleurs le chef du gouvernement Netanyahu voulait, malgré la pression américaine, maintenir ses troupes le long de la route frontalière avec l’Egypte de Philadelphia et le long du corridor de Netzarim qui coupe la bande de Gaza en deux.
L’Euro-Med considère que les américains avaient donné leur feu vert à leurs alliés israéliens pour poursuivre leur guerre car les déclarations du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken assurant que son pays n’accepte pas une occupation de longue durée de la bande de Gaza, prouve que la Maison Blanche accepte en fait une occupation pour une durée qui n’a pas été déterminée.
L’Euro-Med a renouvelé ses appels à la communauté internationale d’imposer des « sanctions efficaces » et d’arrêter toutes les formes de soutien et de coopération politique, financière et militaire avec l’occupant israélien, au risque de devenir complice dans le génocide.
