Bruxelles – CPI
Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré : « Il est inacceptable que les civils de Rafah soient forcés de se rendre dans des zones dangereuses. »
C’est ce qui ressort d’une publication dimanche concernant les conditions de vie des civils dans la région de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, contre laquelle l’armée israélienne a lancé il y a quelques jours une attaque terrestre « limitée ».
Borrell a ajouté : « Israël est tenu, en vertu du droit international, d’assurer la protection des civils. »
Il a souligné qu’« il est inacceptable de forcer les civils de Rafah à se déplacer vers des zones dangereuses ».
Il a poursuivi : « Nous continuons d’exhorter Israël à ne pas lancer d’opération terrestre à Rafah, ce qui aggraverait la crise humanitaire déjà grave. »
L’UNRWA estime qu’environ 300 000 personnes ont fui Rafah, alors que les déplacements forcés et inhumains de Palestiniens se poursuivent.
L’UNRWA a souligné qu’il n’existe aucun endroit sûr où les gens peuvent se rendre dans la bande de Gaza, exigeant un cessez-le-feu.
Lundi, Tel Aviv a annoncé le début d’une opération militaire à Rafah, dont elle a affirmé qu’elle était de « portée limitée », et a averti 100 000 Palestiniens de migrer de force à l’est de la ville.
Malgré les avertissements internationaux croissants concernant l’expansion des opérations militaires à Rafah, l’armée israélienne a appelé samedi matin au déplacement « immédiat » des habitants des quartiers du cœur de la ville, élargissant ainsi ses opérations commencées lundi, à l’est de Rafah.
Samedi, le Hamas a mis en garde contre les répercussions du contrôle par l’armée d’occupation israélienne du terminal de Rafah et de sa fermeture pour le cinquième jour, ce qui « laisse présager une catastrophe humanitaire et une aggravation de l’état de famine dans toute la bande de Gaza assiégée ».
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, dont une majorité d’enfants et de femmes, et laissant derrière lui des ravages généralisés, des catastrophes sanitaires et environnementales et des crises humanitaires qui a nécessité le procès de Tel-Aviv devant la Cour internationale de Justice pour « génocide ».
