Le directeur du magazine français « Orient 21 » Alain Gresh a déclaré qu’« Israël a été secoué par l’horreur de ce qui s’est passé » en octobre il y a 50 ans et a comparé cela à l’attaque surprise lancée par les Brigades Al-Qassam qu’il a qualifiée d’« attaque surprise » « Inondation d’Al-Aqsa ». Soulignant que la fermeté des Palestiniens est obstinée et invincible elle étonne les occupants et semble choquer de nombreux Occidentaux.
Gresh a ajouté que « l’arrogance de l’occupant israélien l’a aveuglé ». Pour les Israéliens l’occupation des terres arabes aurait pu se poursuivre sans réaction et indéfiniment.
Il a poursuivi : « Comme lors de la guerre d’octobre 1973 Tel Aviv a été surprise par l’attaque palestinienne et a subi une défaite militaire d’une ampleur exceptionnelle. Comme lors de la guerre d’Octobre l’arrogance de l’occupant son mépris pour les Palestiniens et la conviction de ce gouvernement juif fanatique que Dieu est de son côté ont contribué à son aveuglement.
Selon l’auteur l’attaque lancée par le Hamas il y a deux jours a été surprenante non seulement par le moment choisi mais aussi par son ampleur et son organisation ainsi que par les capacités militaires déployées qui ont permis entre autres l’invasion de bases militaires israéliennes.
Gresh a rappelé que de nombreux commentateurs en Europe et aux États-Unis avaient à l’époque condamné ce qu’ils qualifiaient d’« agression » égypto-syrienne « injustifiée et immorale » notant que « les dirigeants israéliens privilégient cette expression qui leur permet d’obscurcir les racines du conflit » c’est-à-dire l’occupation.
Gresh s’est demandé : « Si le désir de mettre fin à l’occupation du Sinaï et du Golan était légitime en 1973 en quoi le désir des Palestiniens de se libérer de l’occupation israélienne est-il illégitime aujourd’hui 50 ans plus tard ?
Il a souligné que ce processus a uni tous les Palestiniens et a suscité un large soutien dans le monde arabe malgré les efforts de ses dirigeants pour normaliser les relations avec Israël et sacrifier la Palestine.
L’écrivain poursuit : « Chaque fois que les Palestiniens se soulèvent l’Occident invoque le terrorisme même si c’est l’Occident qui n’hésite pas à glorifier la résistance des Ukrainiens. Ainsi le président Emmanuel Macron a « fermement condamné les attentats terroristes qui frappent actuellement Israël » sans dire un mot sur la poursuite de l’occupation qui est à l’origine des violences ». A-t-il poursuivi.
