L’ONU a condamné l’expulsion par Israël de l’avocat franco-palestinien Salah Al-Hamouri après qu’il a été emprisonné depuis mars sans charges formelles contre lui qualifiant cette mesure de « crime de guerre ».
Un porte-parole du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Jeremy Lawrence a fait remarquer que le droit international humanitaire interdit l’expulsion de personnes protégées d’un territoire occupé et a déclaré : « L’expulsion d’une personne protégée d’un territoire occupé est « une grave violation de la 4e Convention de Genève et constitue un crime de guerre. »
Dimanche à l’aube les autorités d’occupation israéliennes ont expulsé l’avocat palestinien Salah Al-Hamouri de la ville occupée de Jérusalem vers la France dont il détient la nationalité.
Al-Hamouri a été emmené à l’aéroport sous garde militaire et les autorités d’occupation l’ont poursuivi pendant de nombreuses années. Elles l’ont arrêté pour la dernière fois en mars dernier et placé en détention administrative pour appartenance et activité dans une cellule affiliée avec le Front populaire de libération de la Palestine qui prévoyait d’assassiner le père spirituel du mouvement religieux Shas.
Al-Hamouri âgé de 38 ans a été libéré en 2011 et est un avocat spécialisé dans la défense des libertés et des droits des prisonniers.
La Commission des affaires des détenus et ex- détenus a condamné la décision d’expulsion « arbitraire » contre Hammouri et la révocation de sa carte d’identité de Jérusalem sous prétexte de « violer l’allégeance à l’Etat d’Israël ».
Le Hamas a également condamné la déportation de l’avocat de Jérusalem de sa ville natale vers la France par les autorités d’occupation.
