Fri 5-July-2024

Sit-in de soutien aux détenus en grève de la faim dans les prisons de l’AP

samedi 15-octobre-2022

Cinq détenus politiques poursuivent leur grève de la faim dans la prison de l’Autorité Palestinienne (AP) de Bitonia pour le 21ème jour pour protester contre leur arrestation arbitraire depuis plus de quatre mois.

La femme du détenu Khaled Nawabit a déclaré que les cinq grévistes sont incarcérés dans des conditions difficiles et qu’ils poursuivent leur grève de la faim sans aucune assistance médicale malgré la précarité de leur état de santé.

Les parents des détenus ont publié les lettres qu’avaient envoyées leurs proches depuis leur prison appelant à exercer le maximum de pression pour les sauver et les libérer de la prison de Bitonia où ils sont soumis à une mort lente.

Le détenu Ahmed Harish a assuré que les cellules sont privées du minimum des conditions humaines et qu’il souffre de douleurs atroces dans le dos à cause des séances de torture en plus d’un ulcère qui l’empêche même de bouger. Il a ajouté qu’il n’a pas encore vu son enfant de deux mois et qu’il n’a pas pu l’embrasser comme tous les parents.

L’étudiant Qassem Hamaiel a indiqué qu’il se plaint d’un reflux de l’estomac et d’évanouissement quand il veut se mettre debout.

Le détenu Jihad Wahdane a été sauvagement torturé si bien qu’il n’arrive plus à bouger. Il est toujours privé de voir sa femme enceinte qui attend d’un moment à l’autre la naissance de leur premier bébé.

Rappelons que les services sécuritaires palestiniens ont arrêté six palestiniens dans une affaire politique l’affaire de Manjarat Bitonia avant de les accuser d’infractions pénales.
Cinq détenus sont entrés en grève de la faim à savoir : Ahmed Harish Ahmed Khasib Qassem Hamaiel Jihad Wahdane et Khaled Nawabit. Le sixième détenu Mondher Rahib n’a pas pu participer à la grève à cause de son état de santé.

Les familles des détenus ont organisé ce samedi soir un sit-in au milieu de Ramallah pour réclamer la libération de leurs proches assurant qu’ils sont incarcérés pour des causes politiques et qu’ils risquent leur vie dans les conditions insalubres de la prison de Bitonia.

Le défenseur des droits de l’homme et activiste Omar Assaf a indiqué que les six détenus sont arrêtés pour une période illimitée et que les autorités sécuritaires refusent de se soumettre à la loi en détenant Mossab Ishtyeh malgré la décision judiciaire de le libérer.

Assaf s’est demandé sur le sens de la réconciliation au moment où « les arrestations politiques se poursuivent l’abattoir de Jéricho encore ouverte et les détenus sont torturés et maltraités ».

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