Les données publiées par le centre d’études des prisonniers ont montré aujourd’hui lundi que le nombre de prisonniers administratifs dans les prisons d’occupation a augmenté ces dernières semaines et a atteint plus de 535 prisonniers administratifs dont deux femmes détenues trois enfants cinq représentants dans le parlement palestinien et des malades atteints de cancer.
Le directeur du centre Riyadh Al-Ashqar a déclaré dans un communiqué de presse que malgré le boycott des tribunaux par les prisonniers administratifs depuis le début de l’année les autorités d’occupation ont intensifié le recours à l’émission d’ordonnances administratives contre les prisonniers palestiniens.
Il a souligné que les autorités d’occupation ont émis plus de 400 arrêtés administratifs entre nouveaux et renouvelés au cours du premier trimestre de cette année ce qui a porté le nombre de prisonniers administratifs à 535.
Al-Ashqar s’attend à ce que le nombre de prisonniers administratifs augmente davantage au cours de la période à venir en raison de l’intensification des arrestations par les autorités d’occupation parmi les Palestiniens afin de faire face à l’escalade des opérations de résistance en Cisjordanie occupée et à Jérusalem.
Il a souligné qu’un grand nombre de prisonniers qui ont été arrêtés font toujours l’objet d’interrogatoires d’enquêtes et d’arrestations et il est prévu qu’un certain nombre d’entre eux seront également transférés en détention administrative dans les prochains jours.
Parmi les prisonniers administratifs figurent la journaliste Bushra al-Taweel d’al-Bireh (Cisjordanie centrale occupée) et le captif Shurooq Muhammad al-Badn de Bethléem (sud) deux prisonniers libérés ré-arrêtés par l’occupation ainsi que trois enfants mineurs dont la fille malade Amal Nakhleh de Ramallah (centre) qui a été reconduite en détention administrative quatre fois de suite malgré son état de santé difficile.
L’occupation arrête également cinq représentants du Conseil législatif en vertu de la loi administrative arbitraire et tous ont été arrêtés à plusieurs reprises et ont été transférés en détention administrative parce que leur détention est politique sans preuve d’acte d’accusation dont le plus important est le représentant de Jérusalem « Mohammed Abu Tir » qui a passé près de 35 ans derrière les barreaux.
La détention administrative est une détention sans inculpation ni jugement et sans permettre au détenu ou à son avocat d’inspecter les preuves en violation claire et explicite des dispositions du droit international humanitaire.
Le détenu administratif est soumis au renouvellement de la période de détention plus d’une fois pour une période de trois mois six mois ou huit mois et parfois elle peut atteindre une année complète et dans certains cas elle a atteint sept ans comme dans le cas du combattant Ali Al-Jamal.