Un centre israélien des droits de l’homme a accusé l’armée d’occupation d’arrêter délibérément des enfants et des mineurs pendant la nuit après avoir pris d’assaut leurs maisons afin de les terroriser et d’affecter leur santé mentale.
Le Centre pour la défense des droits de l’individu en Israël (Humoked) qui est actif à Jérusalem occupée a déclaré dans un rapport publié vendredi qu’il a demandé à la Cour suprême israélienne d’arrêter ces arrestations effectuées par l’armée en pleine nuit contre des enfants palestiniens.
« L’armée israélienne choisit de continuer d’utiliser les moyens d’arrestation nocturne de mineurs comme moyen principal et presque exclusif d’amener des mineurs à être interrogés en violation flagrante du droit international et du principe de l’intérêt de l’enfant » a déclaré la présidente du centre Jessica Montil notant que « cette pratique crée un traumatisme profond pour des centaines de garçons ainsi que pour les membres de leur famille ».
Elle a ajouté : « Nous attendons que la Cour suprême mette fin à l’ordre et nous l’appelons également à ordonner à l’armée d’épuiser toute autre alternative avant de s’introduire dans les maisons la nuit et de traîner les adolescents hors de leurs lits. »
Le Centre a indiqué qu’il avait déposé une requête auprès de la Cour suprême en 2020 contre la pratique courante de l’armée « consistant à détenir des centaines de mineurs palestiniens en Cisjordanie de chez eux en pleine nuit et à les amener pour des interrogatoires alors qu’ils sont menottés et les yeux bandés en les traumatisant ainsi que leurs familles » y compris leurs frères et sœurs plus jeunes.
Il a souligné qu’à la suite de la pétition début août 2021 l’armée d’occupation a publié une annonce concernant une nouvelle procédure administrative dans laquelle elle s’est engagée à convoquer des mineurs palestiniens pour interrogatoire comme alternative aux arrestations nocturnes soudaines sans préavis.
