Les autorités d’occupation israéliennes ont obligé ce vendredi le Jérusalémite Naim Qarain à démolir une partie de sa maison située à Ras al-Amoud dans le village de Silwan à al-Quds occupée.
Les autorités d’occupation refusent d’octroyer des permis de construction aux citoyens jérusalémites et refusent en même temps de leur permettre de construire des maisons sur leur propre terre ou de restaurer les maisons existantes sous prétexte qu’ils n’ont pas de permis de construction.
Six maisons palestiniennes sont sur la liste de démolition dans le village de Silwan les familles qui les occupent sont menacées de se retrouver à la rue. Si les familles paletiniennes acceptent de quitter leurs maisons elles seront octroyées aux colons israéliens et l’alibi du permis de construction s’évapore.
Le village de Silwan s’étend sur une surface de 5640 dunums il comprend 12 quartiers qui accueillent environ 58.500 Jérusalémites alors que les autorités d’occupation avaient implanté 78 avant-postes abritant environ 2800 colons. Les constructions coloniales sont en permanente extension alors que les quartiers palestiniens doivent accueillir la croissance démographique de la population arabe tout en gardant le même nombre de maisons voire moins de maisons.
Dans le cadre de la guerre d’épuration ethnique et démographique les autorités israéliennes ont annoncé des changements dans l’application d’une loi de 2017 connue sous le nom Loi Kaminitz et ce en accordant au gouvernement plus de pouvoir de sanction contre « les constructions illégales arabes » y compris la démolition des structures et les ordres d’éviction des logements ainsi que l’augmentation des pénalités financières contre « les contrevenants ».
Le village de Silwan a été particulièrement visé par ces mesures parce qu’il représente selon les Jérusalémites le bouclier sud de la mosquée al-Aqsa et il accueille le cimetière de Bab al-Rahma.
Des rapports palestiniens ont fait état de 173 opérations de démolition de constructions palestiniennes dans la ville d’al-Quds occupée au cours de la dernière année. Les Palestiniens étaient dans la plupart des cas obligés de démolir leurs maisons avec leurs propres mains sous risque de payer de lourdes amendes supplémentaires au cas où les autorités d’occupation se chargeraient de la démolition.
