Plusieurs gouvernements ont utilisé un programme d’information développé par un groupe israélien pour espionner des politiciens des dissidents des journalistes des universitaires et des militants des droits de l’homme du monde entier notamment en Israël dans l’Autorité palestinienne au Liban au Yémen et en Turquie ont confirmé jeudi des experts.
Ces puissantes « cyber-armes » ont ciblé plus de 100 personnes dans le monde selon les messages d’un responsable de la sécurité de Microsoft et Citizen Lab l’organisation basée à l’Université de Toronto.
Microsoft affirme avoir modifié son système d’exploitation Windows pour corriger des failles exploitées par le groupe israélien.
Selon Citizen Lab ces outils d’espionnage ont été développés par une société basée à Tel Aviv qui opère secrètement et vend aux gouvernements exclusivement des logiciels capables d’espionner les smartphones les ordinateurs et les services de cloud computing.
Actuellement le nom officiel de la société est « Cyto Tech Limited » mais il est surtout connu sous le nom de « Kanderu ».
Les chercheurs de Citizen Lab ont trouvé des preuves que ce logiciel espion était capable d’extraire des informations de plusieurs applications utilisées par les victimes notamment Gmail Skype Telegram et Facebook.
Le programme a également pu revenir sur l’historique des recherches sur Internet ainsi que les mots de passe des victimes et activer la caméra et le microphone sur leurs appareils.
Microsoft a indiqué avoir identifié des victimes de ce programme dans les territoires palestiniens en Israël au Liban au Yémen en Espagne en Grande-Bretagne en Turquie en Arménie et à Singapour.
La société a indiqué que le programme qu’elle appelait « Devil’s Tongue » avait réussi à infiltrer des sites populaires tels que Facebook Twitter Gmail et Yahoo pour collecter des informations lire les messages des victimes et voir des photos.
Le programme a également été en mesure d’envoyer des messages au nom des victimes visées.
Microsoft a créé des « protections » pour protéger ses produits des intrusions effectuées par un programme développé par le groupe israélien appelé « Sorghum ».
« Nous avons partagé ces garanties avec la communauté de la sécurité afin que nous puissions collectivement faire face et atténuer cette menace » a déclaré la société américaine.