Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a averti que l’aggravation de la crise du carburant aurait de graves répercussions sur l’ensemble des services de santé.
« Cela mettra le ministère devant des options difficiles dans quelques jours s’il ne fournit pas de carburant aux hôpitaux et aux centres de santé de la bande de Gaza » a déclaré jeudi le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza Ashraf al-Koudra.
« La pénurie continue du carburant restant dans les réservoirs des groupes électrogènes place la situation sanitaire face à un désastre réel en particulier avec le besoin urgent d’électricité et l’augmentation des charges pendant les froides journées d’hiver et le dépassement des coupures de courant de plus de 8 heures par jour » a-t-il déclaré.
Il a souligné le besoin en électricité dans les secteurs vitaux tels que les salles d’opération et les soins intensifs les pouponnières les maternités les services de dialyse les laboratoires et les stérilisateurs les stations de lavage d’oxygène et autres.
Ashraf al-Koudra a souligné que cela nécessitait le fonctionnement de groupes électrogènes pendant de plus longues heures ce qui signifie une augmentation du taux de consommation mensuelle de carburant qui est passé de 540 000 litres par mois à 300 000 litres en raison de l’amélioration de l’alimentation en électricité au cours de la dernière période.
Il a souligné qu’avec la fourniture du dernier montant de la subvention à la fin du mois de novembre dernier le ministère gère le carburant restant selon des mesures d’austérité sévères et ne peut en aucun cas continuer.
Il a réitéré l’appel lancé par le ministère de la Santé à toutes les institutions et autorités concernées pour qu’elles interviennent immédiatement afin d’éviter que la crise ne devienne difficile en particulier en l’absence d’un nouvel horizon de subventions fournissant des quantités régulières de carburant pour assurer la continuité des services de santé à différents niveaux.
Il est à noter que la crise étouffait les centres du ministère de la Santé à Gaza en 2018 faute de carburant pour faire fonctionner l’électricité avant l’intervention de nombreux donateurs pour résoudre temporairement la crise.
Le gouvernement de Ramallah refuse de payer les dépenses opérationnelles au ministère de la Santé à Gaza qu’il s’agisse du prix du carburant utilisé par le ministère ou des frais de nourriture ou de nettoyage.
