Fri 5-July-2024

Yaalon attaque Netanyahou et son parti

samedi 29-décembre-2018

« Je ne me rallierai pas à une coalition dirigée par Benyamin Netanyahou » a affirmé samedi Moshe Ya’alon lors d’un évènement culturel à la ville occupée de Haïfa.
Au lendemain de l’annonce de la dissolution du Parlement israélien (Knesset) l’ancien chef d’Etat-major de l’armée d’occupation israélienne Moshe Ya’alon ministre de la Défense du gouvernement de l’extrême droite dirigé Benyamin Netanyahou entre 2013 et 2016 a annoncé avoir inscrit son nouveau parti au registre des formations politiques.

Ancien membre du Likoud Ya’alon l’avait quitté critiquant la façon dont Netanyahou prenait ses décisions.
« Je n’ai rien contre le Likoud » a précisé samedi l’ancien ministre sous-entendant une possible coalition avec ce parti « mais Netanyahou l’a totalement radicalisé » a-t-il regretté.
« Nous ne pouvons pas continuer à débattre de la question israélo-palestinienne comme si elle allait être résolue immédiatement et négliger le reste » a-t-il expliqué.

« Il existe une base commune entre la droite et la gauche sioniste » a-t-il souligné ajoutant que « la menace actuelle n’est pas l’Iran ni le Hezbollah le Hamas ni même l’Etat islamique mais une menace qui vient de l’intérieur » a-t-il réitéré.
« Autrefois les divergences entre la droite et la gauche étaient économiques aujourd’hui le conflit nous a divisés principalement autour des accords d’Oslo » a expliqué Ya’alon.

« Les supporters de Netanyahou sont définis comme étant de droite et ses détracteurs comme étant de gauche y compris le président Rivlin et même Benny Begin (fils de l’ancien Premier ministre israélien Menachem Begin) » a-t-il dénoncé.
Mais être de gauche « n’est pas un gros mot » a insisté l’ancien chef d’Etat-major.
Lors de cet évènement à Haïfa samedi Ya’alon a également fustigé la loi Etat-nation adoptée le 19 juillet au Parlement israélien qui confère aux Juifs le droit « unique » à l’autodétermination en « Israël ».

« Avec cette loi ils (le gouvernement) ont essayé d’exclure les non-Juifs et d’inclure des éléments qui conduisent le pays vers une théocratie » a-t-il déploré.
Faisant finalement allusion au député Bezalel Smotrich du Foyer juif (parti religieux nationaliste) qui avait suscité un tollé en avril 2016 en suggérant un projet de loi permettant de séparer les femmes juives et arabes lors de l’accouchement Moshe Ya’alon s’est interrogé: « Qu’aurions-nous dit si une chose pareille avait été prononcée à l’égard des Juifs? ».
Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre de la publicité électorale avant les élections législatives anticipées prévues le 9 avril prochain après la dissolution de la Knesset sioniste.

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