Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répondu aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui a prétendu que « Erdogan et l’armée turque sont en train de tuer des enfants dans le nord de Chypre ».
Erdogan a souligné dimanche lors d’une déclaration adressée à Netanyahou: « Vous avez frappé à la mauvaise porte Erdogan est la voix des opprimés mais vous êtes la voix des oppresseurs et pratiquez le terrorisme d’État ».
Il a souligné qu' »Israël n’a le droit d’accuser aucune partie avant de devoir être puni pour ses pratiques et crimes contre l’humanité des massacres qu’il a commis et des destructions qu’il a causées ».
Les déclarations ont eu lieu quelques heures après le Tweet de Netanyahou qui a dit: « Erdogan qui occupe le nord de Chypre et son armée massacrant des femmes et des enfants … ne nous donneront pas de leçon d’éthique. »
Dans le contexte des réactions turques une dispute a éclaté entre le ministre turc des Affaires étrangères Mouloud Javishoglu et Netanyahou sur Twitter en réponse aux accusations portées contre Erdogan.
« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est un tueur de sang-froid à l’époque moderne et est responsable de la mort de milliers d’innocents parmi le peuple palestinien » a déclaré Javishoglu.
Le ministre turc a souligné que son pays n’arrêterait pas de révéler les faits indiquant que Netanyahou avait bombardé des enfants palestiniens jouant sur les plages.
Javishoglu a fourni des images de symboles de la résistance palestinienne tels que Fawzi al-Junaidi qui a été arrêté par un certain nombre de soldats israéliens et le martyr handicapé Fadi Abou Salah.
Il convient de noter que les relations turco-israéliennes sont tendues depuis 2008 (la guerre à Gaza) en raison des pratiques des forces d’occupation israéliennes contre les Palestiniens en particulier dans la bande de Gaza.
Les tensions entre Ankara et Tel-Aviv se sont accrues à la suite de l’attaque israélienne sur le bateau « Mavi Marmara » en 2010 et l’assassinat de deux militants turcs qui étaient sur le chemin pour briser le blocus israélien imposé sur Gaza.
Les dernières tensions ont eu lieu après l’annonce par le président américain Donald Trump de Jérusalem occupée comme capitale israélienne fin 2017 et le transfert de l’ambassade de Washington à la ville Sainte en mai.